Le 16 septembre dernier, le numéro 1 mondial du pneumatique, le japonais Bridgestone, annonçait son intention de fermer son usine de Béthune en avril 2021. 863 emplois directs sont concernés, mais si on compte les prestataires ou les emplois indirects, on approche les 1400 emplois. Les raisons invoquées par la direction : la surproduction de l’usine et la concurrence des marques chinoises ou coréennes. Si l’importation de pneus asiatiques de qualité inférieure est une réalité, l’entreprise n’a réalisé aucun investissement sérieux depuis des années, la production de pneumatiques de tailles inadaptées au marché des voitures européennes (diamètre des pneus trop petits), n’a fait qu’accentuer ce manque de compétitivité. L’entreprise a donc profité du contexte de la Covid-19 pour justifier ce manque. Mais l’an dernier, c’est en Pologne que le Groupe a fait le choix de moderniser l’usine. Le secrétaire CFDT du CSE et la section syndicale, leader de l’intersyndicale, ont fait un choix audacieux, en convaincant l’intersyndicale, de ne pas se mettre en grève et d’inciter les salariés à poursuivre la production, démontrant le professionnalisme des salariés, et la possibilité pour un repreneur de juger de leur niveau d’engagement. De plus, un accord de méthode sera signé deux jours après les annonces par l’ensemble des organisations syndicales du site. Cet accord, exemplaire, donne des moyens inédits aux représentants du personnel et rallonge le délai légal du PSE, il permet aussi aux salariés trouvant un nouvel emploi d’être détachés de l’entreprise jusqu’à la fin de la procédure et, bien entendu, de bénéficier des mesures négociées du PSE. L’hypermédiatisation, l’implication des politiques, et le nouveau plan de relance de l’économie permettront-ils de trouver un repreneur ? La FCE-CFDT accompagnera et soutiendra la section et les salariés de Bridgestone Béthune pendant toute la procédure.

PARCOURS MILITANT, PARCOURS GAGNANT OU COMMENT LA FCE DÉCIDE D’ACCOMPAGNER LES MILITANTS ?
Double page / En CDF de décembre 2024, la Fédération Chimie Energie a dévoilé la démarche qu’elle porte déjà depuis un an : « Accompagner le militant dès son premier mandat jusqu’à la valorisation de son expérience pour construire un véritable parcours qui prendra en compte toutes ses expériences professionnelles et syndicales.