Le 26 octobre 1966, l’Assemblée générale des Nations unies adopta la résolution 2142, instituant le 21 mars comme la « journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale ». Cette décision lourde de sens, fut prise en réponse aux évènements survenus le 21 mars 1960, lors d’une manifestation pacifique de lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud à Sharpeville. Ce jour-là la police voulut mettre un terme à cette manifestation en ouvrant le feu à balles réelles sur les manifestants, tuant ainsi 69 personnes. L’abolition de l’Apartheid ne sera adoptée qu’en juin 1991. En 2015, deux ans après la création du mouvement « Black lives matter » aux Etats-Unis, c’est au tour du Conseil des droits de l’homme à Genève de mettre en place la « Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine » dans le cadre de sa 43e session.
La lutte contre la discrimination raciale est un élément central du travail de l’UNESCO pour construire la paix, par l’éducation à la tolérance, le rejet des stéréotypes racistes qui peuvent persister dans la culture, les médias, le monde du travail, la société en général.
L’Europe, quant à elle, s’est dotée à son tour en juin 2000, d’une directive (2000/43/CE) relative à la mise en œuvre du principe d’égalité de traitement entre les personnes sans distinction de race ou d’origine ethnique.
Le mouvement syndical mondial et européen a fait de la lutte contre toute forme de
discrimination, dont la discrimination raciale, une priorité de son action. Tout comme la CFDT, dont les textes et les actions quotidiennes démontrent un engagement sans faille pour lutter contre ce fléau. Cela s’est traduit aussi dans notre signature d’un Accord National Interprofessionnel sur la diversité en 2006 avec pour premier objectif de s’engager, dans l’entreprise, en faveur de la diversité sociale, culturelle et ethnique.
Pour la FCE-CFDT, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour ouvrir les consciences et faire évoluer les mentalités dans la société, dans les entreprises et parfois même dans nos propres structures. C’est aussi par nos revendications et notre engagement au sein des branches, dans les entreprises que nous pourrons contribuer à mettre un terme à cette forme de discrimination, à rejeter toute idée de traiter différemment une personne au regard de ses origines.
Alors, à l’occasion de cette journée du 21 mars 2021, revendiquons partout l’élimination de la discrimination raciale de notre société !