Le GIEC (Groupe Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat né en 1988) a pour mission d’évaluer les informations nécessaires pour mieux comprendre l’impact de l’activité humaine sur le climat de la Terre et de cerner plus précisément les conséquences possibles de ses changements. Le GIEC est ouvert à tous les pays membres de l’ONU. À moins de 2 mois de la COP 26 (COP de Glasgow) il vient de publier le 9 août 2021, la première partie de son 6ème rapport et prédit des changements tels que « l’espèce humaine ne pourra pas évoluer si vite » et que pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, nous serons peut-être, en tant qu’espèce, menacés par nos propres inconséquences. Cette boussole que constitue le rapport concluant le 6ème cycle d’évaluation du GIEC, ne compte pas moins de 260 auteurs, 1168 relecteurs et près de 40 000 commentaires qui seront pris en compte dans sa version complète finale de plus 4 000 pages à paraitre en 2022.
Le débat ne porte plus sur l’avènement de cette catastrophe, mais sur « comment nous mobiliser » individuellement et collectivement pour inverser la tendance. Avec le Pacte du pouvoir de vivre, la CFDT défend l’idée de « donner à chacun le pouvoir de vivre, dans un cadre commun protégeant notre avenir et celui des générations futures ». Il fait pour la première fois dans le monde syndical, référence aux « inégalités environnementales » et pose quelques principes de bon sens, permettant à chaque individu ou collectif, d’apporter sa contribution pour enrayer la trajectoire peu enviable sur laquelle nous nous trouvons.
Cette prise de conscience de notre société sur les enjeux climatiques et l’avenir de notre planète doit, au-delà des incantations, se traduire en décisions et en actions concrètes. C’est en mobilisant l’ensemble des composantes de la société, des citoyens que nous relèverons les défis climatiques. Les choix ne sont pas sans conséquences sur notre vie quotidienne et l’acceptabilité sociale est incontournable. Ne pas associer les citoyens aux décisions prises, de ne pas accompagner suffisamment les plus précaires compromet des décisions pourtant essentielles comme l’évolution de la taxe carbone. L’écologie ne doit pas être punitive, mais au contraire être source de progrès social, créatrice d’emploi et de richesse.
Pour la FCE-CFDT, l’entreprise est aussi le lieu pour agir. Elles doivent toutes revoir leurs modes de production, d’organisation afin de diminuer leur empreinte carbone. Les représentants du personnel, les organisations syndicales, les associations, les territoires doivent être parties prenantes des décisions prises afin qu’elles soient acceptées par le plus grand nombre. L’avenir de notre planète passe aussi par le dialogue social !