Alors que les salariés attendent depuis de longs mois, les employeurs proposent aux fédérations syndicales… un « accord de méthode ».
Ce 20 juin, les fédérations syndicales attendaient des propositions concrètes et immédiates pour enrayer la perte du pouvoir d’achat des salariés, qui s’aggrave de mois en mois.
Des propositions de SNB indécentes… et pour plus tard !
Sans rien proposer sur 2022, les employeurs ont soumis d’avancer la négociation salariale de branche 2023 à septembre prochain, avec deux mesures :
-Le niveau d’augmentation du salaire national de base (SNB) au 1er janvier 2023, qui tiendrait compte de l’inflation 2022
-Une éventuelle retouche de grille pour donner « un coup de pouce » aux bas salaires.
Un « acompte » de 0,5% du SNB 2023 serait versé au 1er octobre 2022… sous condition de signature d’un accord.
Une prime…. patience !
Pour faire, justement, patienter les salariés, les employeurs de la branche proposeraient une prime type « prime Macron » ou équivalent, avec un minimum de branche de 400€ qui pourrait être complété par les entreprises. Cette prime, liée à la future loi pouvoir d’achat du gouvernement, ne pourrait cependant pas techniquement être versée sur la paye avant septembre, voire octobre.
Sinon ?… Rien !
Pour la CFDT, il faut continuer de peser sur la négociation pour obtenir des mesures pouvoir d’achat significatives et à effet immédiat pour 2022. Le SNB doit être au centre du dispositif, même si d’autres mesures peuvent s’y ajouter, et nous nous réservons la possibilité d’une prochaine journée d’action.