La réunion paritaire de fin janvier a clairement montré qu’une partie des négociateurs souhaite aboutir à un nouvel accord de classifications. Mais, pour y parvenir, il reste à définir les modalités d’application dans chacune des 4 000 entreprises du secteur.
Les patrons ont répété leur volonté d’aboutir sur le dossier des classifications. Volonté de conclure une négociation engagée depuis plusieurs années mais aussi choix de faire coïncider l’aboutissement de ce dossier avec la tenue des assises de la plasturgie qui se dérouleront en octobre 2002. Un rassemblement des patrons du secteur qui se tient tous les quatre ans.
Pour la FCE, cette échéance symbolique ne doit pas amener les négociateurs à bâcler le dossier des classifications. Telle a été la position de la délégation CFDT qui a clairement déclaré sa détermination à conclure un accord qui permettra de remplacer les dispositions obsolètes de la convention collective. Une position que l’on retrouve chez FO qui note que « le texte avance ».
La CFDT a mis l’accent sur l’originalité de la démarche qui consiste à mettre en place dans tous les établissements une commission paritaire de suivi, d’en former tous les membres et de donner des moyens de fonctionnement. C’est un peu une gageure que de former près de 4 000 commissions. Les patrons se disent prêts. La CFDT dit chiche. Il s’agit maintenant de mettre les moyens nécessaires à la réalisation de cette ambition. C’est ce qui devrait être effectué au cours des prochains mois.
Dans les semaines à venir, le texte de l’accord sera connu. On verra de façon concrète quelles sont les dernières modifications. Outre les différents articles, chacun regardera avec attention la grille des coefficients mais aussi la grille des salaires minima. Il y a aussi bien évidemment la nouvelle formule de calcul de la prime d’ancienneté.
La CFDT a de nouveau défendu le principe du calcul basé sur la grille des minima par coefficient. Mais nous sommes isolés car la délégation patronale et toutes les autres délégations syndicales défendent un calcul en pourcentage des salaires réels individuels.
Chacun sait que la nouvelle formule qui sera choisie n’entraînera aucune diminution du montant de la prime déjà acquise par chaque salarié, que ces montants soient obtenus dans le cadre de la convention collective, d’accords d’entreprise ou d’usage.
La FCE a, de façon très volontaire, défendu et obtenu la garantie que les salaires minima ne repasseraient plus sous le niveau du Smic. C’est une véritable progression qui se traduira en monnaie sonnante et trébuchante pour les salariés qualifiés encore payés au Smic Mais ne vendons pas la peau de l’ours