La FCE-CFDT revendique la libre négociation collective de branche sur les salaires pour tous les producteurs, transporteurs et distributeurs d’électricité et de gaz, au-delà d’EDF et de Gaz de France.
Les fédérations CFDT, CGT, CGC et CFTC ont appelé à une journée d’action sur les salaires dans les industries électriques et gazières (IEG) le 24 janvier dernier. Près de 18 % du personnel étaient en grève ce jour. Dans le cadre de cette journée d’action, la FCE-CFDT a rencontré, à sa demande, les présidents des groupements d’employeurs des industries électriques et gazières, pour demander l’ouverture d’une négociation collective sur les salaires. De même, elle a adressé un courrier au ministre de l’Industrie et des Finances reprenant l’ensemble des revendications.
La FCE-CFDT milite pour une application pleine et entière de l’article 45 de la loi du 10 février 2000, transposant dans le droit français la première directive européenne sur la libéralisation du marché de l’électricité qui a introduit la négociation collective de branche dans les IEG.
Pour une réelle négociation
Pour la FCE-CFDT, la détermination du salaire national de base ne peut plus donc reposer, comme avant, sur une simple discussion entre les pouvoirs publics et les opérateurs dominants que sont EDF et Gaz de France, mais doit être l’objet d’une réelle négociation entre les différents partenaires sociaux. Aujourd’hui, tous les producteurs transporteurs et distributeurs d’électricité et de gaz, au-delà d’EDF et de Gaz de France, constituent la branche des IEG.
A cette fin, la FCE-CFDT et les responsables de la branche patronale des industries électriques et gazières, chacun en ce qui les concerne, sont déterminés à agir auprès du ministre de l’Energie afin de mettre en conformité le statut actuel du personnel des IEG (article 9) avec l’esprit de la loi de février 2000. Cet article ne permet pas de réelles négociations de branche car il renvoie à la seule responsabilité du président d’EDF et du ministre de l’Industrie le soin de négocier, avec les organisations syndicales, le salaire national de base.
Partage équitable des fruits de la croissance
La FCE a rencontré le jour même le cabinet de François Hollande, Premier secrétaire du parti socialiste, pour évoquer le malaise des salariés des IEG qui souhaitent un partage équitable des fruits de la croissance et une juste reconnaissance de leurs efforts de productivité, incessants depuis de nombreuses années. Le cabinet de François Hollande s’est engagé, auprès de la FCE, d’intervenir auprès du ministre de l’Industrie afin que ce dernier publie, avant les élections présidentielles, un nouveau décret permettant la libre négociation collective de branche sur les salaires dans les IEG.
Pour mémoire, l’accord RTT de janvier 1999, initié par la FCE, prévoyait une modération salariale dans un contexte où le chômage perdurait à un niveau élevé. L’accord était porté pour une durée de trois ans et arrive à son terme fin janvier 2002. La modération salariale n’est donc plus d’actualité (cf. brève). La revalorisation du salaire de base est donc légitime. Elle est d’autant plus justifiée après la décision du ministre des Finances de ponctionner EDF et Gaz de France, à hauteur de 8 milliards de francs, pour tenter de limiter le déficit budgétaire. Les salariés des deux groupes ne comprendraient pas que leurs efforts de productivité et d’adaptation, constants depuis des années, soient exclusivement « récupérés » par l’Etat.
La FCE condamne le cadrage budgétaire imposé par Bercy, revendique la liberté contractuelle de négociation entre les partenaires sociaux.
Des mesures pour les bas salaires
et basses pensions
Les agents actifs et inactifs doivent bénéficier des évolutions salariales conformément à la moyenne de l’augmentation du salaire moyen ouvrier dans notre pays.
Un partage du fruit de la croissance
Le fait que les entreprises soient confrontées à une concurrence exacerbée ne doit pas conduire à exclure le personnel du partage des fruits de la croissance. La FCE-CFDT revendique a minima qu’un tiers leur soit redistribué au titre de leur implication quotidienne dans l’entreprise. Les deux autres tiers pour les investissements des entreprises afin de favoriser leur développement tout en garantissant leur mission de service public, et pour les clients afin d’accroître notre compétitivité sur le marché.