Le 25 novembre marquera la Journée internationale de lutte contre les violences sexistes, sexuelles et de genre. Cette journée a été instaurée le 25 novembre 1999 par l’Organisation des Nations unies en mémoire des trois sœurs Mirabal, militantes dominicaines brutalement assassinées en 1960 sur les ordres du chef d’État, Rafael Trujillo.
Les violences sexistes, sexuelles et de genre revêtent encore un caractère systémique dans notre société patriarcale, et lorsque les victimes ont le courage de porter plainte, celles-ci sont encore trop souvent classées sans suite. Les chiffres sont préoccupants, avec plus d’une femme sur deux en France (53%) et plus de six jeunes femmes sur dix (63%) qui ont déjà été victimes de harcèlement ou d’agression sexuelle au moins une fois dans leur vie. Et dans 91% des cas de violences sexuelles, les femmes connaissent leurs agresseurs. L’élimination de ces violences est donc un enjeu sociétal majeur qui nécessite des moyens à la hauteur.
En septembre, le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCE) a publié un rapport intitulé « Mettre fin au déni et à l’impunité face aux viols et agressions sexuelles ». Dans ce rapport, le HCE analyse le parcours des victimes, du recueil de leurs paroles au procès, afin de mettre en évidence les nombreuses difficultés que ces personnes traversent et propose 61 recommandations pour notamment lutter contre la culture patriarcale, prévenir les violences, protéger et accompagner les victimes.
En octobre, malgré l’opposition des élus d’extrême droite, le code pénal a enfin intégré la notion de consentement dans la définition des agressions sexuelles et du viol, qui sont désormais définis comme « tout acte sexuel non consenti ». Il aura fallu que la France soit condamnée par la Cour européenne des droits humains pour qu’enfin le droit français s’aligne sur celui de nombreux pays européens et intègre explicitement la notion de consentement. Le consentement est, lui, aussi explicitement défini dans le droit comme étant « libre et éclairé, spécifique, préalable et révocable ». C’est une victoire dans la lutte contre les violences sexistes, sexuelles et de genre, mais il reste encore beaucoup à faire pour faire évoluer la société et éliminer définitivement ces violences.
La FCE-CFDT sera présente à la manifestation du 22 novembre pour dire STOP et exiger du gouvernement qu’il mette les moyens nécessaires afin d’éradiquer les violences sexistes, sexuelles et de genre.





