Le lundi 10 Novembre à 11h31 et 22 secondes, les travailleuses françaises commenceront symboliquement à travailler gratuitement jusqu’à la fin de l’année.
Depuis 2016, les Glorieuses utilisent ce repère pour illustrer une réalité alarmante : si les femmes étaient payées au même taux horaire que les hommes, tout en conservant leur revenu annuel actuel, elles cesseraient d’être rémunérées à cette date et devraient donc cesser leur travail pour 2025. Ce seuil, calculé chaque année par les Glorieuses, permet de prendre conscience, de manière simple, des écarts de rémunération entre Femmes et Hommes tout en portant un combat pour l’égalité salariale et la lutte contre les violences économiques.
S’il est vrai que depuis 4 ans, on observe une baisse de la durée de « travail gratuite » des femmes tel que défini par Les Glorieuses de presque une semaine avec en 2021 #3Novembre9h22, cet écart rapporté aux 10 dernières années est bien moindre avec 2,5 jours depuis 2016 et son #7Novembre16h34. L’égalité des salaires est donc un combat quotidien.
La FCE-CFDT porte ce combat à travers des revendications concrètes : la transparence salariale, un accès égalitaire à l’emploi et à la formation, la revalorisation salariale des métiers à prédominance féminine ou encore l’allongement du congé paternité. Ces leviers sont essentiels pour corriger les déséquilibres persistants.
L’année 2026 sera décisive sur ce sujet : la Directive européenne impose aux Etats membres la transparence salariale dès juin. Elle permettra aux travailleuses, des entreprises de plus de 100 salariés, de connaître leur juste rémunération et de demander réparation. La transposition dans la loi française de cette Directive, attendue début 2026, devrait permettre d’obtenir plus d’information quant à sa mise en application.
L’écart salarial femmes-hommes, estimé à 20% à l’échelle mondiale, est un frein majeur à l’autonomie économique des femmes. L’ONU a instauré la Journée internationale de l’égalité de la rémunération, chaque 18 septembre, pour promouvoir l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes, largement freinées par un déséquilibre historique et structurel des rapports de force Femmes-Hommes, de la pauvreté et des inégalités.
La FCE-CFDT défend une société juste, équitable et lutte contre toutes formes de discriminations. Elle s’inscrit pleinement dans ce #10Novembre11h31 car faire progresser les droits des femmes, c’est faire progresser les droits de toutes et tous.





