Fin décembre 2001, le dépôt pétrolier de Fontanil fermait ses portes dans la région grenobloise. Cette fermeture marquait la fin de l’approvisionnement de la ville de Grenoble par pipe-line et vient après celle du dépôt de Saint-Martin d’Hères, qui a cessé son activité en 1996.
Désormais, l’approvisionnement en produit pétrolier de la ville se fait exclusivement par la route, c’est-à-dire par camion. Ces camions doivent s’approvisionner soit sur Chambery (Chignin), soit sur Feyzin, soit sur Valence !
En 1995, le volume de produit livré par ces deux dépôts était de 350 000 m3 par an. Cela représente l’équivalent de 11 600 camions de 30 m3 chacun, soit pendant les heures normales de travail, un camion supplémentaire toutes les 8 minutes.
L’équipe CFDT de Trapil a donc écrit aux différents responsables politiques pour attirer leur attention sur les conséquences négatives de ces fermetures à répétition.
L’augmentation du transport des matières dangereuses par la route au détriment des pipe-lines conduit inévitablement à un accroissement de gaz carbonique et d’oxyde de carbone rejeté dans l’atmosphère, sans compter les risques inhérents aux produits pétroliers.
Le groupe Total Fina Elf, propriétaire du dépôt pétrolier, a préféré la fermeture de ce nouveau dépôt plutôt que d’investir pour une mise en conformité des installations aux nouvelles normes de sécurité.
Pour la CFDT, il est urgent que les pouvoirs publics s’intéressent aux questions liées à la sécurité d’approvisionnement en produits pétroliers des grands centres urbains. Une politique de désinvestissement dans ce secteur serait incompatible avec la volonté française de respecter ses engagements en matière environnementale.