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Négocier les classifications et le travail de nuit, c’est dur

Faute de mandat, les patrons de la plasturgie risquent de fermer le dossier des classifications. Quant au travail de nuit, il faut équilibrer les primes actuelles et la compensation en temps instituée par la loi.

Faute de mandat, les patrons de la plasturgie risquent de fermer le dossier des classifications. Quant au travail de nuit, il faut équilibrer les primes actuelles et la compensation en temps instituée par la loi.

Le nombre de réunions tenues sur le thème des classifications ne se compte plus, mais celle du 3 avril a révélé à la fois une délégation patronale au bout de son mandat et plusieurs organisations figées sur leurs revendications. A défaut de compromis entre les parties, les discussions devraient se solder par un échec.

Pour la CFDT, un point demeure incontournable. Il s’agit du montant de la garantie de salaire, au moins égal au Smic, pour le premier coefficient. Les patrons ont donné leur accord, mais la difficulté repose sur l’impossibilité d’écrire d’une façon claire cet engagement. Les patrons refusent les projets de textes rédigés par la CFDT.

Nous avons proposé que cette rédaction se fasse dans le cadre d’une commission mixte (c’est-à-dire avec la présence d’un représentant du ministère de l’Emploi). Une fois cette difficulté rédactionnelle dépassée, il nous faut encore avancer sur la mise en forme du guide pratique d’application et la validation de la formation pour les quelque 4 000 commissions de suivi d’entreprises ! Dans l’attente, une réunion sur les salaires minima est prévue pour la fin mai.

Le 4 avril, la seconde réunion sur le travail de nuit n’a pas permis d’aboutir. Le patronat désire en effet n’appliquer le statut de « travailleur de nuit » que si le travail de nuit dépasse 320 heures par an, comme pour la métallurgie, ou si le salarié effectue au moins deux périodes de 3 heures nocturnes par semaine. La FCE revendique l’ouverture des droits à repos compensateur à partir de 200 heures par an, avec des références proratisées (mensuelles, trimestrielles…). De plus, la récupération proposée ne dépasserait pas 1 % du temps concerné, soit 2 jours par an. La FCE revendique un minimum de 2 % ou 4 jours.

La compensation salariale, élargie à la période 5 h-6 h, serait de 10 % du réel (nous demandons 15 %) sans revenir évidemment sur les accords d’entreprise plus favorables. La FCE a souligné que le texte ne mettait pas suffisamment en avant la pénibilité du travail de nuit et les possibilités de retour au travail de jour pour le salarié.

Nous voulons également revoir la durée maximale du travail de nuit : la possibilité d’aller à 44 heures de moyenne sur une période de 12 semaines nous semble excessive, alors que l’objectif de la loi est de le limiter et de l’encadrer ! D’autres améliorations ont été demandées, notamment sur la formation et l’exercice des mandats de représentation du personnel. Prochaine paritaire sur le sujet : le 24 avril 2002.

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