Après bien des vicissitudes, l’activité de Sauvagnat a repris le 15 avril 2002 et la section CFDT fait de nouveaux adhérents.
Entreprise de plasturgie, spécialisée dans la fabrication de meubles de jardin, l’usine Sauvagnat est liée aux aides à la reconversion de Charbonnages de France lors de la fermeture des mines de La Mure.
La CFDT est seule dans l’entreprise et la section syndicale compte 20 adhérents. Après avoir fait partie du groupe Allibert, elle devient indépendante sous le nom de Sauvagnat. L’activité est saisonnière et l’entreprise est liée aux banques qui font l’avance du coût de la matière première en période creuse. 5 octobre 2001 : coup de théâtre ! Alors que le carnet de commandes est plein, les banques ne financent plus l’approvisionnement en granulés plastique, et de ce fait l’entreprise s’arrête : on croit à une farce, voire des règlements de compte entre patrons, d’ailleurs, les archives vont disparaître dans un mystérieux incendie, empêchant tout contrôle des comptes. Rencontres avec les élus locaux qui pensent eux aussi que le redémarrage n’est qu’une question de jours. En novembre, dépôt de bilan : des repreneurs éventuels sont appelés à déposer leur dossier auprès du tribunal de Commerce.
Le 28 novembre, c’est une holding suisse, Celinvest, qui est choisie et se fait fort d’injecter rapidement 10 millions de francs pour relancer l’activité. En janvier, l’argent n’est toujours pas arrivé malgré les promesses sans cesse renouvelées, et la solidarité s’organise autour de l’Union locale, l’UD 38, et le syndicat chimie énergie Dauphiné Vivarais : manifestations de soutien à Grenoble et à La Mure, occupation de péage
Après bien des vicissitudes, liquidation judiciaire, tentative de récupération par une organisation syndicale absente du conflit, une lueur apparaît enfin : début avril, le tribunal de Commerce, las des promesses du repreneur suisse, l’écarte au profit d’un repreneur espagnol DRAL. Il reconnaît le rôle modérateur de l’équipe CFDT qui a maintenu en état l’outil de travail et le stock et accepte de reprendre le délégué syndical CFDT, Philippe Vernède, parmi les 50 premiers embauchés, et nous comptons bien que suivent tous les adhérents. Une négociation au ministère du Travail permet un maintien de ressources de 75 % du salaire durant un an pour tous les anciens salariés. L’activité a repris le 15 avril 2002 et la section CFDT fait de nouveaux adhérents !
Nous remercions tous ceux qui nous ont soutenus dans cette épreuve, les copains de La Mure tiendront la buvette lors de la manifestation du 1er mai à Grenoble et tous les bénéfices leur seront reversés !
