Partie civile dans cette affaire, la FCE-CFDT considère que les premières conclusions des experts demandent à être complétées pour définir les circonstances exactes de l’explosion.
Le travail des experts a surtout consisté à démontrer que le DCCNa, fabriqué sur le site d’AZF, pouvait entraîner une explosion en rentrant en réaction avec l’amonitrate ce qui ne constitue pas une révélation absolue.
La thèse d’une erreur de stockage commise par une entreprise sous-traitante demande à être établie par des éléments factuels.
Mais il est clair que le recours à la sous-traitance souvent excessif et mal maîtrisé et la poursuite dogmatique des politiques d’externalisation pénalisent la sécurité dans les industries à risques.
Notre fédération dénonce depuis des années ces dangers. Nous agissons dans les branches et entreprises de notre champ pour que soient négocier des accords pour des organisations du travail et des gestions plus responsables.
Il est très important pour les victimes comme pour l’avenir des industries à risques et de leurs salariés que toute la lumière soit faite sur les circonstances exactes de la catastrophe de Toulouse et c’est pourquoi la FCE CFDT entend demander un com-plément d’expertise. Dans ce cadre, le travail des experts doit utilement être complété par celui du CHSCT.
Nous déplorons que le CHSCT n’ait pas pu réaliser de véritable arbre des causes. Mais il a commandité une enquête. Tout en regrettant qu’elle n’ait pas été confiée, comme nous le souhaitions, à l’INERIS organisme respecté pour sa compétence et son indépendance, elle doit être versée au dossier. Nous interviendrons en ce sens auprès de la CGT qui exerce le secrétariat du CHSCT.
Contact : Adria HOUBAIRI, Catherine PINCHAUT : 01.44.84.86.61