Le comité de branche papier-carton du 12 juin dernier a permis un large débat sur la situation syndicale et politique de la période dont la montée de l’extrême droite n’a pas laissé indifférent. A mi-année, c’est également le bon moment pour suivre l’évolution des négociations en cours, salaires, classifications, travail de nuit et égalité professionnelle homme/femme.
Les membres de la branche ont échangé sur l’appel à voter Chirac pour le deuxième tour et les raisons qui ont entraîné ce dilemme. La CFDT qui a vocation à syndiquer très largement les salariés dans l’entreprise, sera confrontée à la diversité des opinions politiques de ses adhérents. Si son rôle n’est pas de donner des consignes de vote. En revanche, elle a une large responsabilité dans la prise de conscience des valeurs qu’elle porte dont, en premier, la démocratie. A ce titre, appeler à faire barrage au FN, qui inscrit notamment dans son programme la suppression de la liberté syndicale, est parfaitement légitime. Le développement de l’extrémisme doit nous interpeller dans notre pratique syndicale quotidienne. Quelle proximité assurer ? Quelle formation ? La CFDT revendique le leadership syndical, elle doit pleinement mesurer sa responsabilité et donner le ton pour donner du sens à la vie.
Le premier semestre a vu l’aboutissement de quatre accords. Trois concernent les salaires dans la production/transformation et les articles de papeterie, un concerne l’ensemble de la branche pour la formation professionnelle. Ce dernier crée une commission paritaire nationale formation « inter-secteurs » qui regroupe, comme son nom l’indique, l’ensemble des fédérations patronales. La CFDT souhaite que cette commission devienne le lieu où sera évalué l’évolution de la profession et déterminé les grandes orientations de la formation initiale comme professionnelle de la branche papetière.
Les négociations sur le travail de nuit n’ont pu aboutir à ce jour dans aucun des secteurs, la construction d’accords qui mettent l’amélioration de la santé des salariés en priorité prend du temps.
Le CNB a terminé ses travaux sur l’égalité professionnelle homme/femme. Il va recenser les expériences qui pourraient exister dans les entreprises pour bâtir des revendications à présenter dans la négociation (obligatoire) sur ce sujet.