La commission nationale de branche s’est réunie les 25 et 26 juin. Après les points sur l’actualité et les négociations en cours dans divers groupes pétroliers, une analyse de la conjoncture des activités pétrolières en 2001 a été faite afin d’actualiser l’analyse sectorielle de l’industrie pétrolière.
Les réserves pétrolières (23 au Moyen-Orient) et de gaz (la moitié en Russie et en Iran) sont situées dans des zones à la géopolitique instable où les difficultés d’acheminement des produits sont grandes. On observe pour 2001 une relative stabilité de la fluctuation des cours du brut entre 25 $ et 28 $ ce qui maintient globalement l’équilibre entre l’offre et la demande. Toutefois, les évolutions des réserves et de la production « des Majors » sont des indicateurs de croissance future et d’orientations stratégiques des compagnies pétrolières.
On constate une dynamique de plus en plus gazière des groupes comme Shell ou BP qui investissent dans la production d’électricité à partir du gaz, surtout aux Etats-Unis. De même, l’accord passé entre l’Europe et la Russie sur l’approvisionnement en gaz de l’Union européenne confirme la volonté européenne de prendre en compte les problématiques de dépendances des pays de l’Union, et sera à mettre en regard des politiques publiques des Etats membres.
Sur l’aval pétrolier, la nécessité d’adaptation de l’outil de raffinage européen est incontournable au regard de la diésélisation accrue du parc automobile et de la progressive mise en place de nouvelles normes de spécification des produits à l’horizon 2008. Dans ce contexte et compte tenu de la chute des marges de raffinage et des problèmes de rentabilité rencontrés en 2002, il faut craindre que les groupes pétroliers décident de rationaliser l’outil de raffinage européen. Cela conduirait à des fermetures de raffineries et à la destruction de plusieurs milliers d’emplois directs et indirects. D’autant que de nouvelles capacités de raffinage sont en construction aux Etats-Unis et au Moyen-Orient, ce qui limitera les possibilités d’écoulement des productions d’essence.
Pour la FCE, il faut agir pour moderniser les raffineries afin de rééquilibrer les productions au profit du gazole et du FOD. Il faut repérer les débouchés pétrochimiques, de nouveaux gisements d’emplois, réfléchir à l’avenir des petites unités, tout en tenant compte des effets à 10 ans de la mise en application du livre blanc sur les transports et des évolutions technologiques des véhicules. Un chantier important pour la branche qui fera l’objet d’une réflexion plus large avec les militants et doit s’articuler avec toutes les problématiques de la politique énergétique.