Le CDF a pris connaissance et validé la démarche TEQ « travail en question » pour améliorer les conditions de travail induites par la RTT. Suite au travail entrepris par notre organisation syndicale sur la RTT, il est apparu qu’il y avait nécessité de rester leader sur le sujet et d’aller au cœur des préoccupations des salariés à savoir la question de l’organisation et des conditions de travail qui découlent de la RTT même si nous savons que cela n’est pas limitatif à ce seul aspect. Pour autant, nous devons nous en servir comme d’un levier pertinent dans la période.
Les syndicats de la FCE et leurs sections doivent s’approprier les bénéfices de la RTT. Nous avons été moteurs sur la négociation de la RTT, mais aujourd’hui, force est de constater que, malgré les aspects positifs dégagés par la mise en place de la RTT (emploi, temps libre, nouvelles organisations du travail), dans plusieurs entreprises, la question de l’organisation du travail et de la charge de travail a peu ou pas été abordée du tout. Cela génère une dégradation des conditions de travail par l’accumulation de charge dans un temps restreint.
Les conditions de travail regroupent un champ large qui ne peut être limité à l’impact des 35 heures. Il faut explorer diverses pistes de travail afin de développer notre action revendicative sur ces thèmes sensibles pour améliorer la vie au travail des salariés tout en accroissant notre audience syndicale et donc la syndicalisation. Pour cela, un groupe de travail va mener une expérimentation par le biais d’un questionnaire, en cours d’élaboration, visant à identifier les différentes formes d’organisation du travail. Cette opération devrait être démultipliée dans le but d’établir un diagnostic sur les organisations du travail repérées dans les entreprises de notre champ fédéral. En associant les syndicats à cette démarche, nous construirons un outil d’action syndicale afin d’utiliser les thèmes organisation et conditions de travail comme leviers de l’action revendicative et du développement. Cette démarche n’est pas une logique de sondage mais une démarche de contact. L’approche est syndicale et non sociologique.
Par ailleurs, le groupe a repéré et répertorié les obstacles et débats que la démarche pouvait susciter. Toutes ces questions ont été analysées par le collectif qui en tiendra compte dans l’élaboration du questionnaire et dans la méthode de travail avec les syndicats car : « Pour susciter l’envie, il faut impliquer ».