Le 1er mai est célébré dans de nombreux pays européens comme un symbole d’unité, de solidarité et de lutte pour améliorer les droits sociaux des travailleuses et des travailleurs. D’une rive à l’autre du continent, cette journée nous rappelle qu’ils sont le fruit de combats collectifs, de mobilisations, mais aussi de constructions patientes, par la négociation et le dialogue.
En France, ce 1er mai 2025 prend une résonance particulière pour la CFDT. Les derniers résultats de la mesure de représentativité viennent confirmer notre position. Nous restons à l’issue de ce troisième cycle électoral, la première organisation syndicale dans le secteur privé comme dans la fonction publique. Cette première place n’est pas une fin en soi, mais une grande responsabilité, celle de faire vivre un syndicalisme moderne, à l’écoute, proche des réalités du terrain, et résolument tourné vers la recherche de solutions concrètes. Elle traduit la confiance renouvelée des travailleuses et des travailleurs, et renforce notre légitimité à porter leur voix dans toutes les instances du dialogue social. C’est grâce à l’engagement des militantes et de militants, que nous pouvons aujourd’hui peser avec force dans les négociations, défendre nos acquis et conquérir de nouveaux droits.
Dans un monde traversé par des tensions géopolitiques, des replis identitaires et une montée des radicalités, la tentation du choc frontal et des discours simplistes gagne du terrain. Pourtant, face aux transitions écologique et numérique qui bouleversent profondément le travail, les réponses ne peuvent venir ni de décisions autoritaires, ni de postures idéologiques. Elles ne peuvent être affrontées qu’avec des solutions concertées, construites dans l’écoute et le respect. C’est par le dialogue et la négociation dans les branches et les entreprises que l’on obtient des avancées tangibles sur les salaires, les conditions de travail ou la qualité de vie au travail.
Pour la FCE-CFDT, ce 1er mai est l’occasion de réaffirmer notre cap, celui d’un syndicalisme de transformation, ancré dans le réel, fidèle à ses valeurs de justice sociale, d’émancipation et de solidarité. Alors que les fondements et les valeurs de l’Europe sont remis en cause, attaqués de l’intérieur comme de l’extérieur, et que nos repères collectifs vacillent, nous faisons le choix du dialogue, car il constitue un levier d’équilibre, de cohésion et de progrès dans une société en proie au doute. Profitons de cette journée pour réaffirmer l’importance de faire vivre un dialogue social exigeant et constructif, capable de bâtir des compromis durables et de répondre concrètement aux attentes des travailleuses et des travailleurs. »