Le handicap invisible est un handicap non apparent, ce qui revient pour un individu au fait d’avoir une limitation durable de ses possibilités d’interaction sans que cela se voie.
Quatre-vingt pour cent des handicaps sont considérés comme invisibles en France, soit près de 10 millions de personnes concernées sur environ 12 millions de personnes en situation de handicap.
Les conséquences d’un handicap invisible au travail, ou dans la vie personnelle, peuvent être multiples. Ces handicaps peuvent parfois générer une incompréhension, mais aussi des doutes quant à l’existence de difficultés rencontrées par la personne dans son quotidien.
Les maladies invalidantes (cancer, sida, épilepsie, lombalgie, dépression sévère, asthme…), les troubles psychiques, cognitifs (troubles DYS, autisme…) ou sensoriels, les TDAH (l’attention)… derrière ces pathologies, des femmes et des hommes dont la vie professionnelle peut être considérablement perturbée, voire empêchée. La souffrance est d’autant plus forte que le poids du secret est lourd à porter. Nombre de personnes en situation de handicap invisible préfèrent le taire, par peur des préjugés, de la stigmatisation, voire d’un licenciement pour inaptitude.
Les personnes atteintes de handicaps invisibles connaissent plus de difficultés pour trouver un emploi : taux de chômage deux fois plus important et plus long (846 jours en moyenne contre 667 pour le tout public).
Des démarches dans les entreprises permettent aux salariés de bénéficier de mesures spécifiques venant compenser les conséquences de la situation de handicap (aménagement de poste, apprentissage d’un logiciel ou d’une technique spécifique, aide humaine, transport adapté entre le domicile et le travail, langage des signes…).
Pour être reconnu, votre handicap n’a pas besoin d’être visible. Vos difficultés peuvent être prises en compte par la MDPH.
La FCE-CFDT est très attentive à rendre visible les handicaps invisibles pour leur meilleure prise en compte.