Le CNB s’est réuni du 19 au 21 novembre. La prise en charge de l’accord sécurité et la préparation des prochaines négociations ont rythmé ces journées : politique salariale, santé au travail et travail de nuit. Les branches territoriales ont entamé la démarche d’appropriation de l’accord du 4 juillet 2002 sur la sécurité et les risques industriels auprès des sections syndicales. La mise en œuvre demande une implication forte des militants et un renforcement des connaissances via la formation syndicale. Les sections ont besoin d’une aide pour appréhender les actions concrètes à mener dans les entreprises. Quant aux systèmes d’habilitation des entreprises extérieures, les seuls principes existants font référence à des systèmes qualité ou à des procédures internes aux entreprises. Globalement, aucun véritable cadre d’habilitation n’existe dans les industries chimiques. Il reste donc à définir.
Au-delà des prochaines paritaires sur les salaires mini, la branche se doit de réfléchir à une véritable politique salariale dans les industries chimiques. L’enquête rémunérations de l’UIC met en évidence une déconnexion grandissante entre salaires mini de branche et salaires réels. Les systèmes de rémunérations « parallèles » dans les entreprises allient des augmentations collectives de plus en plus faibles à des augmentations individuelles dont les critères échappent aux organisations syndicales. Les politiques salariales des entreprises visent la baisse constante de la masse salariale et l’optimisation individuelle des compétences. La réflexion doit conjuguer évolution des salaires, qualifications et classifications, évolution professionnelle, formation professionnelle et gestion des compétences.
Le CNB s’est approprié les enjeux de l’accord-cadre santé au travail élaboré par la FCE. Il a tracé les premières pistes de revendications complémentaires pour la branche en vue de l’ouverture de négociations. La démarche d’évaluation a priori des risques, les missions de la médecine du travail et les moyens des CHSCT ont été affinés au regard des spécificités de la branche. Le futur accord devra faire référence à celui du 4 juillet et intégrer la dimension européenne au travers du livre blanc sur les substances chimiques.
Le travail de nuit sera un thème traité lors des prochaines négociations. Le CNB s’est penché sur les revendications à porter : durées maximales du travail de nuit, repos compensateurs supplémentaires, contenu des accords d’entreprise Un plan de travail chargé bien pour 2003 !