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Verre mécanique Réintégration du DS de Saverglass

Après 4 semaines de mise à pied conservatoire, le délégué syndical CFDT de Saverglass a repris son travail.


Après 4 semaines de mise à pied conservatoire, le délégué syndical CFDT de Saverglass a repris son travail.

«Le licenciement pour faute de M. Le Guein Philippe est refusé ». C’est par cette phrase que l’inspectrice du travail de Beauvais conclut son enquête le 31 octobre 2002. La direction de Saverglass s’est soumise à la décision de l’inspection du travail. Elle doit lui rémunérer les quatre semaines de mise à pied.

Saverglass est une verrerie du champ de la convention collective du verre mécanique située en Picardie à Feuquières. L’effectif actuel est de 900 salariés. Son activité principale est la fabrication de flacons pour la parfumerie et la pharmacie. Cette activité ne rencontre aucune difficulté économique d’autant plus que Saverglass, il y a deux ans, a racheté la verrerie de Tourres et Cie au Havre. Saverglass est une société privée. La famille Desjonquères en est le principal actionnaire.

C’est en 2000 que la présence CFDT est apparue dans cette entreprise. Aux élections de cette même année, notre organisation devient majoritaire. Notre influence touche les collèges ouvriers, employés et techniciens, agents de maîtrise. La direction ne voit pas cela d’un bon œil car la CFDT bouscule les habitudes et le droit paternaliste. Ce n’est pas drôle d’être salarié à Saverglass, la direction contrôle tout et tout le monde.

Le 12 octobre 2002, la direction demande le licenciement du délégué syndical CFDT pour une faute qu’elle qualifie de professionnelle. La réaction de la CFDT ne se fait pas attendre. Une stratégie concertée entre l’Union régionale interprofessionnelle, le syndicat de Picardie et la FCE-CFDT permet d’établir un rapport de force face à la direction de Saverglass qui apparaît très déterminée.

L’action de la CFDT auprès de l’autorité administrative contribue à approfondir certains points cruciaux de l’enquête de l’inspection du travail. Celle-ci considère que les faits reprochés à Philippe Le Guein ne sont pas suffisamment graves pour justifier son licenciement, d’autant que des faits de même nature commis par d’autres salariés n’ont pas jusqu’à ce jour entraîné les mêmes sanctions. Dans sa décision, l’inspecteur du travail précise qu’il n’est pas totalement exclu qu’un lien existe entre la demande de licenciement et les mandats CFDT de Philippe Le Guein, que celui-ci, par son action syndicale, a pu gêner la direction. Ceci est l’analyse de l’administration. Pour la FCE, cela ne fait aucun doute, c’est bien l’action syndicale de la CFDT et le mandat du DS qui sont en réalité la raison de l’acharnement de la direction.

La réintégration du DS est une victoire de toutes les structures de la CFDT. Cet épisode nous montre à quel point l’engagement syndical est encore combattu par des employeurs qui n’acceptent toujours pas que les salariés puissent s’organiser. La CFDT et le syndicat Picardie mettront tout en œuvre pour structurer cette nouvelle section et gagner les élections qui auront lieu en décembre.

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