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Rencontre franco-allemande

Les secrétaires nationaux de la FCE ont rencontré du 30 septembre au 2 octobre 2002, près de Berlin, des représentants de l’IG BCE sur les questions de politique contractuelle et d’action revendicative. Une première.


Les secrétaires nationaux de la FCE ont rencontré du 30 septembre au 2 octobre 2002, près de Berlin,
des représentants de l’IG BCE sur les questions de politique contractuelle et d’action revendicative. Une première.

En 1999, l’IG BCE et la FCE-CFDT signaient un accord de coopération avec l’ambition de mieux agir ensemble pour défendre les intérêts des salariés, mais aussi d’œuvrer pour que cette coopération débouche sur des négociations sectorielles au niveau de l’Europe et ce, afin de donner à l’Emcef sa véritable dimension, celle d’une organisation syndicale européenne.

850 000 adhérents à IG BCE
Pour débuter les travaux, chacun a présenté ses réalités. L’IG BCE, forte d’une industrie « chimique » de près de
1,5 million de salariés, regroupe sous cette étiquette les secteurs de la chimie, du caoutchouc, du pétrole, de l’énergie, du papier comme celui de la plasturgie. La fédération allemande compte 850 000 adhérents.

Les taux de syndicalisation à faire pâlir d’envie marquent des écarts (95 % dans les mines, 75 % dans le verre, mais 50 % dans la chimie et seulement 25 % pour la pharmacie !). Les décalages existent aussi entre les régions. C’est aujourd’hui la Poméranie, partie nord-est de l’Allemagne, qui présente le taux moyen le plus faible, alors que la Rhénanie du Nord et la Westphalie comptent près de 40 % des adhérents de la fédération.

Après cette photographie en termes de densité syndicale, chaque fédération a décrit ses fonctionnements : syndicat, région, comité exécutif, un véritable état des lieux. Pour mieux se connaître, l’examen s’est poursuivi par un inventaire des thèmes revendicatifs et préoccupations respectives dans les deux pays. Emploi, salaires, temps de travail, retraite ou épargne, autant de sujets pour lesquels chacun a donné son interprétation. Les comparaisons ont aussi porté sur les formations initiales et professionnelles.

Moment intéressant encore quand les discussions permettent d’échanger sur les négociations, tant pour la définition de la revendication, la réunion elle-même, le rôle des négociateurs, de la médiation (une originalité allemande) et la prise de décision.

Modération revendicative
Moment important quand les militants allemands parlent de la nécessaire « modération revendicative » dans les régions de l’Ouest afin que les salariés de l’ex-Allemagne de l’Est puissent se mettre à niveau. D’abord en salaires, puis en réduction du temps de travail. Loin des discours, c’est la mise en œuvre concrète de la solidarité et de la construction européenne.
Au terme de cette première rencontre, il est convenu de se retrouver en septembre 2003. En attendant, les contacts ne seront pas rompus et des informations seront échangées entre les deux fédérations.

L’Europe sociale :
de l’idée à la réalité

Les relations franco-allemandes se sont particulièrement développées dans les années 60 avec l’aide de l’OFAJ (Office franco-allemand pour la jeunesse). C’est dans ce cadre que déjà la FCE organisait, une année sur deux pour des jeunes syndicalistes français et allemands, un séjour d’une semaine en France au cours duquel chacun découvrait les réalités de l’autre et ses sujets de préoccupation. Plus récemment, les contacts franco-allemands se sont multipliés entre les syndicats au niveau des territoires frontaliers, en Lorraine et Alsace.

Aujourd’hui, cette première réunion à Berlin est une nouvelle étape. En septembre 2003, les Allemands viendront en France et nous approfondirons alors nos connaissances sur les questions salariales, d’intéressement, de qualification, de prévoyance et de retraite (un sujet lourd aussi de préoccupations outre-Rhin). Autant dire que nous serons dans le concret. L’Europe sociale n’est plus seulement une utopie, elle se construit, même si d’aucuns ont le sentiment d’en être qu’aux préparatifs depuis trop longtemps !


Des rencontres pour mieux se connaître

Les Allemands de l’IG BCE ont reçu les délégués de la FCE dans son centre de formation installé dans des locaux totalement rénovés à Kagel-Möllenhorst, à 50 km à l’est de Berlin. Avec l’aide de deux interprètes, car les délégués totalement bilingues sont encore peu nombreux, les discussions ont permis d’aller vers une meilleure connaissance partagée des deux fédérations. Vérité sur les taux de cotisations où les Allemands ne paient réellement que 0,75 % alors que les statuts ont fixé le taux à 1 % du salaire brut. Vérité encore à la FCE où le constat est du même ordre : la moyenne des taux de cotisation se situe à 0,65 % pour un taux statutaire de 0,75 %.
Les négociations se tiennent régulièrement tant en France qu’en Allemagne. En cas de désaccord, l’originalité vient d’Allemagne puisque les négociateurs ouvrent alors une période de conciliation sous l’autorité d’un médiateur « neutre ». Pendant cette période de conciliation, les syndicats s’engagent à ne pas déclencher d’arrêt de travail. A l’issue de la période de conciliation, il y a généralement un accord. Mais en cas d’échec, les adhérents peuvent alors être appelés à voter pour engager une grève.

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