Les farines animales font parler dans les médias. Nous ne sommes qu’au début d’un processus qui va s’accélérer, puisque ce dossier revêt un caractère de santé publique.
En ce qui concerne notre fédération, le GPTOX (groupe produits toxiques) a travaillé sur la question, sous l’angle de la santé des travailleurs. Il a produit une plaquette de vulgarisation, la question de la destruction massive de ces farines étant posée.
Les stocks de farine, fabriqués par les entreprises d’équarrissage, sont pour l’heure entassés dans des hangars disséminés sur l’ensemble du territoire. Le gouvernement a arrêté, en octobre 2002, une liste de quatre projets dont la construction se traduira par une capacité de traitement annuelle de 220 000 t de farine, sachant que 550 000 t sont produites annuellement, dont 130 000 t peuvent être valorisées comme complément dans l’alimentation animale. Reste 420 000 t par an qu’il faut éliminer. Déjà des populations s’organisent pour exprimer leur avis sur l’installation d’incinérateur proche de leur village, comme à Cornillé en Ille-et-Vilaine.
Par ailleurs, ce dispositif d’élimination est prévu pour permettre une valorisation énergétique des farines animales, elle est estimée à 3 500 kWh/t. Le gouvernement jugeant cette élimination comme une nécessité publique considère opportun de faciliter par un soutien financier la réalisation de ces projets. Elle se traduira par le rachat de l’électricité produite dans le cadre de l’obligation légale de rachat (décret du 10/0/01 et arrêté du 13 mars 2002) et d’une aide financière publique (dégressive sur 5 ans) pour chaque tonne détruite.
L’industrie cimentière puis les incinérateurs pourront éliminer l’équivalent d’une production annuelle de 550 000 t. Il faut détruire cependant les stocks cumulés depuis des années dans les 27 sites. Des industries, comme celle du papier-carton ou encore celle du verre, peuvent être sollicitées ou intéressées par les avantages financiers liés à la destruction de ces stocks.
La FCE-CFDT met à disposition sa brochure à l’intention des sections syndicales pour informer et alerter les militants des limites scientifiques actuelles. En la matière, les CHSCT doivent être en veille sur cette question d’autant que l’employeur a l’obligation de soumettre au CHSCT une analyse a priori des risques pour toute installation nouvelle.
Pour obtenir cette plaquette, la demander à votre syndicat.