Nos textes votés en congrès, rappellent que le syndicalisme CFDT « articule intérêts particuliers et intérêt général, ni corporatiste ni catégoriel »1 et que « la vision de la FCE-CFDT est bien de répondre aux aspirations individuelles et collectives des salariés et de mener une action plus forte sur les situations les plus précaires »2.
En veillant à la prise en compte des intérêts des travailleurs à tous les niveaux, en défendant leurs droits et en en négociant de nouveaux pour améliorer leurs conditions de travail et de vie, la CFDT agit comme un contre-pouvoir. Par ces actions quotidiennes, nous contribuons à équilibrer le pouvoir entre les salariés, les employeurs et au-delà avec les institutions, le pouvoir politique et le gouvernement.
Parmi les droits fondamentaux que nous défendons, la liberté d’expression est essentielle pour exercer ce rôle de contre-pouvoir. C’est pourquoi, nous revendiquons un dialogue social et un dialogue professionnel de qualité. Ces échanges ont pour objectif de traiter des réalités du travail par des échanges formels ou informels que ce soit avec les représentants du personnel ou avec les salariés en direct. Lorsque ces dialogues sont ouverts et constructifs, ils contribuent à l’amélioration des conditions de travail, de la communication interne, des activités opérationnelles et, in fine, de la performance et de la compétitivité de l’entreprise.
Mais tout le monde ne souhaite pas un dialogue ouvert et constructif car tout le monde ne souhaite pas de contre-pouvoir. Un dirigeant peut être tenté de tout décider seul, mais sans l’adhésion de ses équipes, il ne construira rien à long terme. C’est pourtant le modèle de l’extrême droite qui idéalise le régime totalitaire. Dans les pays où elle arrive au pouvoir, ses premières mesures visent à réduire voire à supprimer les corps intermédiaires, les droits des journalistes et des syndicalistes pour tuer la liberté d’expression. Et la censure fait disparaitre le débat contradictoire. A ce titre, nous vous invitons à lire ou à relire le petit manuel de survie démocratique du Camp des Milles qui souligne entre autres l’importance du débat démocratique et de la liberté d’expression pour prévenir les dérives autoritaires.
Pour la FCE-CFDT, chacun doit être libre de pouvoir s’exprimer et de débattre librement. Le syndicalisme doit jouer pleinement son rôle pour préserver ce droit et ainsi exercer sa fonction de contre-pouvoir, de défense des droits des salariés et de promotion de la justice sociale.
