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L’incendie : risque industriel majeur sur le parc nucléaire

La lutte contre l’incendie dans les centrales électronucléaires d’EDF est assurée par des agents soustraits des équipes en quart (conduite et protection de sites en 3x8). Cette organisation a atteint ses limites. Le débat sur son efficacité est relancé par la FCE-CFDT et l’Autorité de sûreté nucléaire.


La lutte contre l’incendie dans les centrales électronucléaires d’EDF est assurée par des agents soustraits des équipes en quart (conduite et protection de sites en 3×8). Cette organisation a atteint ses limites. Le débat sur son efficacité est relancé par la FCE-CFDT et l’Autorité de sûreté nucléaire.

Des contraintes imposées en termes de sûreté nucléaire, sécurité du patrimoine, rigueur en exploitation, maintenance des systèmes de la protection de site, résulte une organisation de plus en plus contestée et mal vécue par les salariés.

Pour la FCE-CFDT, les ambiguïtés entre la doctrine de la direction, la réalité du vécu des agents et les impositions, voire les injonctions de l’Autorité de sûreté nucléaire (AS), doivent être levées au plus vite.

La direction d’EDF affirme que les équipes d’intervention doivent « dans les délais les plus brefs » éteindre tout départ de feu. Or, l’Autorité de sûreté va beaucoup plus loin dans ses exigences et fixe des objectifs plus contraignants. Pour cela, l’Autorité de sûreté demande à EDF de lui fournir à échéance du 1er octobre 2003, la preuve de l’efficacité de son organisation de lutte contre l’incendie. Pour en savoir plus, la FCE-CFDT a obtenu une entrevue au siège de la direction générale de la Sûreté nucléaire et de la radioprotection le 11 février dernier.

Comme nous, l’AS pointe la difficulté pour les agents de cumuler leurs missions d’exploitants avec des missions de pompiers. Ce cumul de missions créé de la tension sur le parc nucléaire. Le parc nucléaire doit se doter de capacités d’interventions solides allant bien au-delà du simple départ de feu. L’AS va jusqu’à demander à EDF de créer une habilitation pour les agents à la lutte contre l’incendie… L’aptitude médicale étant une composante de cette habilitation, qu’adviendrait-il d’un agent en incapacité d’obtenir son habilitation ? L’organisation actuelle, rejetée par les agents, ne répond pas aux objectifs imposés par l’AS.

La FCE-CFDT fait des propositions et demande :
• des compétences permanentes et professionnelles de lutte contre l’incendie, indépendantes des équipes de quart (conduite et protection de site),

• une assistance aux secours par les équipes en quart pour faciliter la lutte contre l’incendie sans préjudice pour les activités d’exploitation et de sûreté,

• une étude approfondie des locaux dont la configuration géographique rend l’accès difficile, dans lesquels des moyens fixes de lutte contre l’incendie pourraient être installés,

• que l’exploitant nucléaire garde la maîtrise de l’ensemble du processus de protection incendie : gestion des alarmes en salle de commande, gestion des modifications du matériel, sectorisation des locaux, etc.,

• l’ouverture d’un débat dans les instances de représentation du personnel (CNHSCT, CHSCT, CMP).

D’ores et déjà, la FCE-CFDT fait une demande officielle auprès du CNHSCT pour constituer un groupe de travail national avec appel éventuel à experts. Ce groupe de travail devra rendre des conclusions publiques.

L’Autorité de sûreté et les commissions locales d’information (CLI) seront informées des conclusions du groupe de travail.

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