Le 26 février dernier, les organisations syndicales et la fédération patronale du cartonnage ont mis la dernière touche au toilettage de la convention collective. Cette refonte a nécessité un important travail de toutes les parties avec la volonté que le texte nouveau soit lisible et accessible à tous. Dans cette branche de 23 000 salariés, près de 80 % des entreprises emploient moins de 50 salariés. La convention collective nationale est donc le texte de référence des rapports sociaux entre salariés et employeurs. La mise à jour permettra de supprimer des articles redondants, des dispositions devenues obsolètes et d’intégrer les évolutions de différents accords de mensualisation ou de réduction du temps de travail.
Cette révision a été l’occasion de revendiquer des avancées sociales. La FCE-CFDT a beaucoup insisté pour tendre à uniformiser les dispositions particulières catégorielles et à les replacer de fait en dispositions générales. Une entreprise est une collectivité de travail et en fait peu de mesures sont réellement spécifiques aux ouvriers, employés, agents de maîtrise ou cadres. L’harmonisation la plus importante est l’alignement des dispositions de garanties de ressources en cas de maladie. Les ouvriers, employés et agents maîtrise auront le même régime avec abaissement de la période d’ouverture des droits de trois à deux ans d’ancienneté. Reste juste une disposition de carence de 2 jours (au lieu de 3) pour les ouvriers. Par ailleurs, la fédération patronale est d’accord pour négocier un accord de prévoyance collective de branche.
Les organisations syndicales et la FCE-CFDT ont, bien entendu, porté un certain nombre de revendications sur les conditions de départ en retraite, l’augmentation de la subvention au CE, des jours de congés d’ancienneté ou du droit syndical. Elles n’ont pas abouti. En revanche, aucune des dispositions de la convention actuelle n’a été retirée à la demande de la fédération patronale.
Si ce texte est signé, il deviendra la nouvelle convention collective du cartonnage. Il apportera une touche de modernité dans ce secteur où le dialogue social passe d’abord par les instances nationales. Les entreprises du secteur sont disséminées sur l’ensemble du territoire et notamment à la campagne. Progresser dans le dialogue social avec la fédération patronale sera bénéfique pour l’ensemble de la profession. Les organisations syndicales devront se positionner d’ici la fin du mois de mars pour entériner ou non ce projet.