Le 30 avril, la FCE-CFDT était aux côtés de dizaines de salariés de Sanofi mobilisés en intersyndicale devant le siège du groupe pour dénoncer la disparition annoncée de « la Recherche en oncologie », alors que c’est la première cause de mortalité en France.
Au début du mois d’avril 2024, Sanofi avait annoncé 330 suppressions de postes en Recherche et Développement (R&D), dont 26 sur le site de Montpellier, 16 à Gentilly, et c’est le centre de recherche de Vitry-sur-Seine qui est principalement touché, avec 288 suppressions de postes.
C’est le troisième PSE dans la R&D en 5 ans, avec 3 fermetures de sites, pour un total de 992 suppressions de postes. Si Sanofi mène ce projet à son terme, il ne resterait plus que 2700 salariés en R&D en France contre 6000 il y a 15 ans. La R&D est une activité à long terme (10 ans), mais les différents dirigeants changent de stratégie tous les 18 à 24 mois, en prenant toujours les salariés pour des « variables d’ajustement ».
Après avoir arrêté sa recherche sur le diabète, les maladies cardiovasculaires, les anti- infectieux, les maladies neurologiques, Sanofi, fleuron du CAC 40, se recentre donc sur seulement trois axes de recherche (immuno-inflammation, maladies rares, et vaccins) pour maximiser ses profits avec des soins si coûteux qu’aucun système de santé au monde ne pourra les proposer à tous.
La FCE-CFDT dénonce cette politique à court terme, outrageusement focalisée sur les résultats financiers en éliminant l’humain – les salariés – de sa stratégie. Elle met en danger la sécurité sanitaire des patients et l’avenir de la R&D en France.