A l’initiative de la confédération, le rassemblement sur « la syndicalisation dans les grands établissements », s’est tenu le 11 juin dernier. Parmi les huit tables rondes, celle sur la syndicalisation des cadres a regroupé des militants du public et du privé. L’occasion de faire le point sur les principaux enseignements tirés des débats.
Premier enseignement : notre message passe bien auprès des cadres, mais ne suffit pas à les faire adhérer. S’ils représentent environ 30 % de l’emploi en France, ils ne constituent que 5 à 10 % de nos adhérents. Alors que la CFDT reste la première organisation syndicale des cadres suite aux dernières élections prud’homales, une question demeure : comment les faire adhérer ?
Quelques pistes
Quelques pistes ont été évoquées.Il s’agit d’abord de trouver le bon équilibre entre l’approche revendicative concernant l’ensemble des catégories socioprofessionnelles et la prise en compte des spécificités cadres.
La CFDT a par exemple négocié la RTT, ses principes, pour tous les salariés et a obtenu des mesures adaptées aux réalités des cadres.
Cette capacité à concilier les deux logiques est une force qui nous démarque de la CFE-CGC. Pour les collectifs syndicaux, l’enjeu est le même : intégrer les cadres à la vie des sections syndicales tout en créant des lieux d’échange et d’expression spécifiques.
Une attente d’information
Autre enseignement : les cadres ont une attente forte d’informations régulières contenant une analyse de sujets de société, de la situation économique et des choix stratégiques retenus par la CFDT. Une réflexion devra être menée dans ce sens.
Pour finir sur les actions de syndicalisation, l’initiative d’une équipe de la Snecma a été saluée : un dossier d’adhésion cadre, remis par les militants et adhérents aux sympathisants, a fait passer la représentativité des cadres de 10 à 25 % dans la section syndicale.