La direction d’Atofina prévoit de supprimer au siège 105 emplois. Elle a aussi du mal à faire admettre l’aspect économique de son projet. D’autant que les économies ainsi réalisées seraient faibles pour la partie chimie du groupe Total.

Derrière ce projet de restructuration se cachent d’autres choix non affichés. Car toutes les divisions du siège sont concernées, à l’exception de la pétrochimie dont le centre décisionnel se trouve désormais à Bruxelles. Seule la pétrochimie fait l’objet d’investissements de développement.

Les autres activités du groupe, et maintenant le siège, n’obtiennent qu’investissements accompagnés de suppressions d’emplois. L’ensemble des établissements s’en retrouve fragilisé. Certains ferment. Depuis la fusion des groupes TotalFina et Elf, c’est le même constat qui revient. Cela en dit long sur l’avenir de la chimie au sein du groupe Total.

Et quand les actes sont contraires au discours, l’inquiétude s’installe. Dans son plan de restructuration du siège, la direction annonce la suppression de nombreux postes commerciaux. Ce choix est en opposition à la politique « approche client » vantée aux équipes dans les établissements. Vouloir supprimer des emplois commerciaux, c’est forcément se mettre en difficulté dans un avenir proche.

La FCE-CFDT conteste fortement ces suppressions d’emplois. Elle demande à la direction de ne pas prendre cette décision qui serait néfaste pour l’entreprise.