Dans les nombreux métiers que regroupe le Verre, il y en un particulièrement méconnu qui se pratique dans l’ombre du flaconnage de luxe et de la pharmacie, plus particulièrement. Le délégué fédéral de la branche Verre, Philippe Schmitt, et le secrétaire général du Syndicat Haute-Normandie, Romuald Fontaine, soucieux du bien-être des salariés, s’étaient donnés rendez-vous dans une usine de flaconnage, pour rencontrer et discuter des conditions de travail dans ce secteur, à grande majorité féminin.
Les opératrices de tri, appelées vulgairement « trieuses », ont pour mission de vérifier visuellement l’aspect d’un flacon en détectant les défauts éventuels à l’aide d’une panoplie de défauts, afin d’isoler les flacons non conformes des normes et des calques.
Ce travail demande une très grande concentration de leur part, dans des conditions de travail difficiles puisqu’elles passent une grande partie de leur temps à scruter les défauts à la lumière d’un néon placé juste au-dessus de leurs yeux. Elles peuvent aussi être amenées à calibrer, essuyer ou gommer les flacons.
La cadence imposée est soutenue, ainsi que la manipulation des cartons – le tout pouvant représenter plus d’une tonne de charge par jour – entraînent automatiquement des problèmes de troubles musculo-squelettiques, souvent mal pris en compte.
Et pour couronner le tout, ce métier, au-delà d’être méconnu, pénible et ingrat, propose une rémunération qui est malheureusement au même niveau que sa réputation.
Soucieuse de la santé et de l’avenir de ces salariées, la FCE-CFDT va suivre ce métier et ces femmes de plus près, afin de rendre visible l’invisible.