Le 23 janvier, les salariés de la raffinerie Esso de Port Jérôme Gravenchon ont été informés de la présence excessive de légionelles dans les tours de refroidissement. La veille, la direction avait communiqué ces informations aux autorités.
Les premières mesures mises en œuvre par la direction ont consisté, sous contrôle des services publics, à circonscrire les risques de dispersion, arrêter une tour pour la nettoyer, et désinfecter la deuxième sans arrêt de l’installation. Quelques jours plus tard, le préfet imposait l’arrêt de la deuxième tour et l’exécution de travaux de nettoyage des circuits incriminés avant redémarrage, bien que les résultats d’analyses ne révélaient plus de présence de légionelles.
Dans le contexte actuel (Noroxo, influence médiatique, pression politique), la FCE-CFDT partage l’inquiétude des salariés et des riverains. Aucune personne n’a heureusement été contaminée.
Pour la FCE-CFDT, tout doit être mis en œuvre pour connaître les causes de la prolifération de légionelles. Il serait prématuré de tirer des conclusions hâtives sur la base d’analyses incomplètes. Les décisions à prendre doivent être analysées
en priorité par rapport aux risques de santé publique, et en second lieu par rapport aux conséquences sociales d’un arrêt industriel. Il n’y a pas opposition entre santé et emploi des salariés et des populations environnantes.
Le risque zéro n’existe pas. Cependant, les directions doivent s’assurer que les installations à risques seront sans conséquence pour les populations environnantes et les salariés. Elles doivent adopter une attitude citoyenne, dans le cadre d’un développement durable. Le document légal relatif à l’évaluation des risques pour la santé et la sécurité des travailleurs et du public, met sous la responsabilité directe du chef d’entreprise, l’obligation d’évaluer l’ensemble des risques (chimiques, physiques et biologiques), dont fait partie le risque
de légionellose.
Les représentants de la section CFDT ExxonMobil aux CHSCT exigeront de la direction l’évaluation des risques biologiques et la mise en œuvre d’actions correctives.
La FCE-CFDT demande aux différents intervenants (direction, administration, politiques, ) la plus grande transparence d’information vis-à-vis des salariés et de la population environnante.
