l’appel des 5 organisations syndicales, et pour s’opposer au projet de réorganisation de la branche chimie de Total, plus de 300 chimistes et pétroliers du groupe ont envahi, le 31 mars, le siège social de Paris-La Défense. L’annonce de la rupture entre le pétrole et la chimie, sans aborder l’avenir industriel de la chimie en France et en Europe, laisse présager des milliers de suppressions d’emplois.
D’après le rapport d’expertise établi par le cabinet Syndex, la nouvelle société, Chlorochimie Intermédiaires Performance devrait, pour traverser la conjoncture économique difficile et répondre à l’appétit des boursiers, réduire ses effectifs de 10 %, soit supprimer environ 2 000 emplois. Lorsqu’il sera coté en bourse, ce nouvel ensemble sera-t-il alors viable ?
Les manifestants ont interrompu les travaux du comité d’entreprise européen, en envahissant la salle. Les délégations européennes qui venaient de prendre connaissance du rapport d’expertise se sont montrées solidaires de l’action des syndicats français. Elles ont montré leur détermination à vouloir construire un rapport de force sans précédent pour défendre l’emploi en France et en Europe.
La FCE-CFDT exige une concertation nationale et européenne de tous les acteurs industriels, politiques et syndicaux pour que des garanties industrielles et sociales soient données aux milliers de salariés concernés.