Les 2 et 3 avril, à travers toute l’Europe, des centaines de milliers de manifestants ont réclamé une Europe sociale. L’appel de la Confédération européenne des syndicats a été entendu.
A l’appel de la Confédération européenne des syndicats, des centaines de milliers de manifestants se sont mobilisés les 2 et 3 avril 2004.
Dans toutes les régions françaises et grandes villes d’Europe, ils ont clamé leur volonté d’une Europe sociale. Car c’est maintenant que nous devons faire entendre notre voix. D’importantes échéances approchent, décisives pour une nouvelle orientation de l’Europe.
Première échéance : l’adoption d’une constitution, la première, pour notre communauté. Elle est désormais à notre portée. C’est un grand pas en avant vers la construction européenne. Cette constitution devra impérativement intégrer la dimension sociale que nous réclamons depuis de nombreuses années. Elle ne pourrait en être absente. Le social doit devenir un des piliers, à part entière, de l’Europe de demain.
Autre échéance : le 1er mai 2004. Date symbolique s’il en est pour le mouvement ouvrier, dix nouveaux pays concrétiseront ce jour-là leur adhésion à l’Union européenne. Nous aurons à leur égard un devoir de solidarité. Notre organisation s’y emploie déjà. Avec d’autres partenaires, elle aide et forme notamment les syndicalistes des pays d’Europe centrale et orientale. D’autant que les pratiques sociales qui se développent dans ces pays, si elles peuvent nous enrichir, contiennent parfois des dispositions contraires aux nôtres et souvent initiées par le patronat.
Aujourd’hui plus que jamais, le syndicalisme européen doit faire entendre sa voix et revendiquer pour les salariés toute la place qui leur revient.