Le Comité national de la branche (CNB) Pharmacie s’est déroulé les 17 et 18 juin. Il a d’abord permis de faire le point des évolutions de la pharmacie française avec le cabinet d’expertise Syndex. La présentation a permis de comprendre les évolutions notables de la profession et d’échanger utilement sur le sujet. Complétée par les éléments ressortant des dix années de l’Observatoire des métiers de l’industrie pharmaceutique, elle constitue une base précieuse pour anticiper les mutations du secteur qui est loin d’en avoir terminé avec les restructurations.
En atteste la suppression de 201 emplois chez Fournier, principalement sur le site de Garches en région parisienne et sur la région de Dijon. La FCE-CFDT et l’intersyndicale ont dénoncé les insuffisances de la direction qui n’a pas su trouver les solutions à une baisse d’activité pourtant prévisible. Toujours en termes de restructurations, un point a été fait sur la dernière ligne droite de l’OPA/OPE de Sanofi-Synthelabo sur Aventis et les initiatives de la fédération en la matière. La FCE se préoccupe aussi de l’attitude de la direction de Galderma, filiale pharmaceutique du groupe L’Oréal. Elle s’acharne en effet sur le délégué syndical de la CFDT qui a sans doute eu le tort de gagner les dernières élections de l’établissement situé sur le champ du syndicat Ain 2 Savoie. La FCE intervient auprès de la direction cette semaine et une action locale sera menée pour la ramener à la raison.
Le secrétaire fédéral a ensuite présenté la loi récente sur le dialogue social et est revenu sur l’actualité de l’organisation. Les membres du CNB ont aussi débattu du fonctionnement de la branche. Chacun convient qu’il doit être amélioré et que l’implication du collectif doit être réelle en soutien aux permanents fédéraux, au bureau de branche et aux membres des délégations lors des réunions paritaires. Le prochain bureau de branche finalisera les règles évoquées lors de ce CNB.
Enfin dernier débat, non des moindres, sur la recommandation du LEEM (LEs Entreprises du Médicament) visant à faire appliquer une base annuelle de salaire. Cette recommandation est parvenue aux adhérents du LEEM, sans copie aux organisations syndicales. Certains laboratoires ont même commencé à l’appliquer. Même si pour l’instant elle n’incite pas à substituer cette base annuelle aux mensuels conventionnels et permet une augmentation des primes d’ancienneté de 10 %, cette mesure unilatérale doit être discutée dans les entreprises par les délégués syndicaux pour en comprendre, et si possible en prévenir, les dérives probables à terme.
