Le premier conseil d’administration du nouveau groupe Sanofi-Aventis marque le véritable démarrage d’une entreprise franco-européenne qui figure parmi les leaders mondiaux de l’industrie pharmaceutique. La FCE attend de la nouvelle équipe de direction le maintien d’une politique ambitieuse sur le plan de l’emploi.
Le premier conseil d’administration du nouveau leader mondial de l’industrie pharmaceutique, Sanofi-Aventis, s’est tenu le 30 août. La mise en place des équipes de direction a, elle, commencé le 6 septembre, avec la désignation d’une centaine de responsables à travers le monde qui devront élaborer une organisation connue dans les prochains mois. C’était l’occasion pour la FCE et les deux liaisons d’entreprise de rencontrer la Direction ressources humaines (DRH) du groupe et faire le point sur plusieurs dossiers : les sites et l’emploi, l’organisation du nouveau groupe, ses structurations juridiques et les institutions représentatives du personnel qui en découlent, et le droit syndical.
Sur les sites et l’emploi, la DRH n’a pas apporté de nouvelle information, se retranchant derrière le rôle des responsables tout juste désignés et rappelant qu’un paramètre essentiel sera la croissance des prochains mois. En revanche, c’est beaucoup plus clair sur le type de structuration : les filières d’activité (R&D, Production Distribution, Promotion Marketing ) constituent les périmètres d’unités économiques et sociales. En attendant la finalisation juridique, c’est donc vers un fonctionnement identique à celui de Sanofi-Synthelabo qu’on s’oriente.
Cependant les structures d’information provisoire ne devront pas vider de tout sens les futures procédures d’information-consultation. Les équipes CFDT, en lien avec la fédération, travaillent avec avocats et experts, en particulier pour rester vigilantes sur ce point. L’Instance transitoire d’information et de concertation, mise en place au niveau des bureaux des deux comités d’entreprise européens, permet déjà de franchir une avancée importante en terme d’information et de préparation des négociations. Cet exemple pourra être utile lors de futures fusions.
Le droit syndical, issu des deux groupes, doit être sauvegardé. La FCE regrette cependant que le P-DG ait renoncé à la présence d’administrateurs salariés qu’Aventis avait conservés en 1999.
La rencontre du 7 septembre entre la FCE et son homologue allemande l’IG BCE, puis les réunions des liaisons les 9 et 10 septembre, ont permis de confronter les analyses de chacun sur les négociations en cours (accord de méthodologie pour les futures négociations, Instance provisoire France ).
La FCE attend de la nouvelle équipe de direction qu’elle tienne les engagements de ces derniers mois : maintien d’une politique ambitieuse sur le plan de l’emploi et des statuts du personnel.