La France conserve l’un des taux de chômage les plus élevés des pays industrialisés dans le monde. Le gouvernement et le patronat en sont largement responsables, comme de l’exclusion qui en découle. Poursuivre inlassablement le combat pour obtenir de nouvelles garanties sociales plus équitables est l’une des principales finalités du syndicalisme. Aujourd’hui, l’emploi reste bien l’enjeu central du contrat social et de l’action syndicale. Pas question d’attendre passivement d’hypothétiques jours meilleurs qui permettraient de constater une baisse du chômage. Pas question, non plus, d’accepter les demandes de toujours plus de flexibilité, de précarité, de temps travaillé.
Faire de l’emploi et du travail de qualité un objectif revendicatif à part entière est de notre responsabilité syndicale. Il s’agit d’obtenir des résultats concrets et de s’engager dans la bataille des idées pour faire reculer le fatalisme instillé par le patronat. Pour cela, une autre logique doit s’imposer. La responsabilité permanente de l’entreprise, notamment au travers de sa responsabilité sociale, doit être pleinement engagée pour que l’emploi ne soit pas qu’une simple variable d’ajustement.
`
Créer les conditions du plein emploi, c’est agir pour l’accès, le maintien et l’évolution dans l’emploi. Mais c’est aussi agir pour un travail de qualité qui préserve la santé et la sécurité, qui intéresse, motive et développe les capacités personnelles, qui permette de concilier vie professionnelle et vie personnelle.
Dans le prolongement de la semaine d’action confédérale, du 4 au 8 octobre, la FCE-CFDT lance une grande campagne de mobilisation et d’action sur ces thèmes, d’octobre 2004 à juin 2005. Guides pratiques (Des clés pour agir), tracts, affiches, encarts détachables dans le magazine, journées de sensibilisation et d’appropriation, enquêtes, etc., autant d’outils que devra utiliser chaque section syndicale pour faire de cette campagne un succès.
En juin, plusieurs rassemblements interrégionaux permettront confrontations des pratiques syndicales, échanges d’expériences et débats. Ils serviront de tremplin à de futures actions. Ils démontreront, qu’avec une volonté politique, des solutions sont possibles, autres que les habituelles délocalisations, préretraites systématiques, accroissement de la précarité, augmentation des heures supplémentaires, aggravation des conditions de travail
Nul doute que les militants de la FCE, dans chaque structure, contribueront à la réussite de cette opération. Toutes les initiatives proposées montreront une CFDT plus que jamais mobilisée autour de l’emploi et du travail. Un atout pour la syndicalisation.