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EDF : cacophonie gouvernementale ?

Alors que le Premier ministre annonçait l’entrée en bourse avant fin 2005 du capital d’EDF, le ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie conviait dans le même temps les OS à participer à la première réunion de la commission chargée d’évaluer les besoins de financement d’EDF en préalable à l’ouverture de son capital ! Alors cacophonie gouvernementale ou chronique d’une ouverture annoncée ?

Alors que le Premier ministre annonçait l’entrée en bourse avant fin 2005 du capital d’EDF, le ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie conviait dans le même temps les OS à participer à la première réunion de la commission chargée d’évaluer les besoins de financement d’EDF en préalable à l’ouverture de son capital ! Alors cacophonie gouvernementale ou chronique d’une ouverture annoncée ?

Après le déplorable épisode de la désignation de son président, EDF fait une fois encore les frais d’une nouvelle polémique politicienne. Certes, le gouvernement n’a jamais caché ses intentions d’ouvrir le capital d’EDF. Seule la méthode change. Jean-Pierre Raffarin, en annonçant à la presse internationale la prochaine entrée en bourse du capital d’EDF et ce, avant fin 2005, contredit bel et bien les engagements de Nicolas Sarkozy. Car même s’il réfute avoir employé le terme « privatisation », le Premier ministre confirme pourtant la nécessité selon lui « d’ouvrir le capital à d’autres investisseurs, car EDF aura besoin de fonds substantiels pour son développement ». Dans le même temps, le ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, conviait les organisations syndicales à participer à la première réunion de la commission chargée d’évaluer les besoins de financement d’EDF en préalable à l’ouverture de son capital !

Pour la FCE-CFDT, la position du Premier ministre est inacceptable. Elle jette le discrédit sur les travaux de la commission. Quant aux besoins de fonds substantiels, il convient de rappeler que l’actionnaire unique d’EDF, l’Etat, ne s’est pas posé la question du développement de l’entreprise depuis 1982, date de la dernière augmentation du capital d’EDF. Qui plus est, le Premier ministre prône l’entrée en bourse, là où le ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie préconisait, en cas d’ouverture du capital, des investisseurs institutionnels (collectivités locales, Caisse des dépôts et consignations) et les seuls citoyens et salariés. Là encore, changement de méthode ?

La FCE a rappelé son opposition au changement de statut juridique et à la privatisation, partielle ou non, d’EDF. Elle participera à la commission sur le projet industriel et financier d’EDF, et veillera à l’objectivité de ses conclusions. Si les intentions du Premier ministre prenaient le pas sur les conclusions de la commission, la FCE saurait prendre toutes ses responsabilités.

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