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Classifications et attractivité

Le développement des méthodes de classifications commence en 1920 aux États-Unis. Les approches analytiques décidées par la loi du Congrès américain de 1853 ont posé le principe « à travail égal, salaire égal », avec la nécessaire comparaison des postes, des classifications et de l’analyse du travail. En France, c’est à la sortie de la Seconde Guerre Mondiale avec les arrêtés Parodi-Croizat de 1946 que les classifications pour les ouvriers, inspirées de l’ancienne convention collective de la métallurgie, furent mises en place et étendues à toutes les branches professionnelles. Au vu de la situation économique, il était nécessaire de déterminer le mode de calcul des salaires pour chaque catégorie professionnelle.

La classification des emplois est une clé essentielle dans la politique de gestion des ressources, des compétences et des rémunérations d’une branche ou d’une entreprise. Elle renvoie à un statut avec une hiérarchisation des postes dans une organisation selon des critères objectifs évalués d’après différentes méthodes. Elles ont également un rôle de régulation dans l’organisation et le fonctionnement du marché du travail. Elles évitent trop de concurrence et d’écart de rémunération pour un même poste entre les entreprises d’une même branche professionnelle. En obligeant les employeurs à la non-discrimination des emplois, les classifications jouent également un rôle dans la lutte contre les inégalités salariales.

Les classifications sont des repères pour la recherche d’un emploi, dans les mobilités professionnelles ou le développement de carrière. Il est nécessaire de pouvoir les réviser régulièrement pour s’assurer de leur pertinence et de leur exactitude. C’est en ce sens que l’ANI sur le partage de la valeur impose aux branches, n’ayant pas procédé à cet examen depuis plus de cinq ans d’engager avant le 31 décembre 2023, une négociation en vue de leur révision afin notamment d’assurer l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes et d’améliorer la mixité des emplois.

Plusieurs branches de la FCE-CFDT n’ont pas revu leurs classifications, dont certaines, depuis plusieurs dizaines d’années avec des emplois repères qui n’existent plus. Pour la FCE-CFDT, la révision des classifications est un enjeu pour les branches professionnelles dans un contexte où l’intérêt des plus jeunes pour le secteur industriel décline. L’attractivité de nos industries passe aussi par des classifications cohérentes entre l’évolution des métiers et la réalité des missions exercées ainsi que par des grilles de rémunérations offrant des perspectives d’évolutions aux salariés.

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