Les élections américaines au plan international, les conséquences au plan français du Traité constitutionnel et de l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne ont constitué l’essentiel du débat de situation générale.
Rarement le débat de situation générale du comité directeur fédéral (CDF) n’aura été autant marqué par le contexte international et européen que celui des 4 et 5 novembre 2004.
Les élections américaines ont constitué l’essentiel des interventions. Les critiques et les inquiétudes des membres du CDF ont porté sur la politique de l’administration américaine. Ce qui a été mis en cause est l’unilatéralisme de la politique étrangère et militaire de G.W. Bush, le développement d’une sémantique religieuse, les restrictions portées aux libertés fondamentales et le refus de ratifier le protocole de Kyoto. La volonté des néo-conservateurs d’imposer au monde leur conception unilatérale de la gestion de la planète se traduit aussi par un lourd tribut payé par les salariés en matière de dérégulation et de remise en cause des systèmes sociaux de solidarité. C’est pourquoi, le CDF a trouvé dommageable le résultat des élections, même s’il a émis des doutes sur la capacité qu’aurait eue le candidat démocrate à mener une politique plus conforme au monde que nous voulons.
La discussion sur la construction européenne et sur l’adoption du Traité constitutionnel a permis de vérifier l’accord du CDF sur le positionnement de soutien de la Confédération européenne des syndicats (CES) et de la CFDT au traité. L’épisode sur la composition de la Commission européenne et le rôle positif nouveau qu’y a pris le Parlement européen a été jugé positif. Cela renforce la nécessité de ne pas en rester aux fonctionnements hérités du Traité de Nice. En ce qui concerne l’adhésion de la Turquie, la résolution de la CES qui spécifie que la Turquie appartient à l’espace économique et politique européen, a rencontré l’assentiment du CDF.
Au plan français, le contexte a été jugé guère favorable à la mise en œuvre de décisions susceptibles de répondre aux priorités de la CFDT. La campagne Emploi prend donc toute sa pertinence. Les conséquences de la hausse du coût de l’énergie sur les industries fortement consommatrices (chimie, plasturgie, verre ) concernent directement le champ fédéral de la FCE en termes de compétitivité internationale et de prise en compte du développement durable. La FCE doit y travailler en lien étroit avec la confédération. Enfin, le CDF a jugé important la participation de la CFDT aux manifestations du 7 novembre contre tous les racismes, l’antisémitisme et les discriminations. Cette action devra être poursuivie dans les entreprises sur la base de la déclaration des organisations syndicales françaises membres de la CES.