La réunion annuelle de négociation sur les salaires entre la chambre patronale de l’industrie pétrolière (l’Ufip) et les partenaires sociaux s’est soldée le 2 décembre dernier par un échec cuisant. Aucune organisation syndicale ne s’est en effet déclarée favorable aux propositions de l’Ufip sur les salaires 2005.
Les dernières propositions patronales, exceptée une augmentation significative de la rémunération minimale annuelle garantie (ou RMAG), restent trop éloignées des revendications de la FCE-CFDT, notamment en ce qui concerne le déplafonnement de la prime d’ancienneté et le niveau des minis qui demeure en deçà de l’inflation prévue par la Loi de finances.
Cet échec des négociations est d’autant plus inacceptable que les résultats des groupes pétroliers battent des records historiques : augmentation de plus de 50 % du résultat net de Total, de plus de 120 % de celui de Shell, de plus de 47 % de celui de BP Sans oublier les augmentations importantes de la rémunération des principaux dirigeants de l’industrie pétrolière dont la presse se fait chaque jour l’écho.
En conséquence, la FCE-CFDT demande la réouverture des négociations salariales. Il serait inacceptable que la branche patronale impose une augmentation unilatérale des salaires minimum de seulement 1,7 %.
Par ailleurs, la FCE-CFDT a demandé l’ouverture de négociations pour actualiser les classifications et rééquilibrer, à cette occasion, la grille de salaires en augmentant la majoration conventionnelle.