Nos partenaires

A la une

TROUVEZ LE SYNDICAT LE PLUS PROCHE DE VOUS

6 novembre 2004 : mobilisation réussie pour Arkéma à Saint-Auban

Depuis le découpage imposé par Total, les nouveaux dirigeants d’Arkéma préparent des restructurations de grande envergure sur plusieurs sites. Le 6 novembre 2004, la FCE-CFDT se mobilisait pour défendre l’avenir de l’un d’entre eux : Saint-Auban dans les Alpes-de-Haute-Provence.

Depuis le découpage imposé par Total, les nouveaux dirigeants d’Arkéma préparent des restructurations de grande envergure sur plusieurs sites. Le 6 novembre 2004, la FCE-CFDT se mobilisait pour défendre l’avenir de l’un d’entre eux : Saint-Auban dans les Alpes-de-Haute-Provence.

Depuis début octobre 2004, la société Arkéma regroupe dans une entité unique les activités chimiques du groupe Total. Et parmi elles, certaines filières d’activité restent plus vulnérables que d’autres, notamment la filière chlorochimie. Là encore, les différents sites de l’entreprise ne sont pas logés à la même enseigne. En première ligne de mire, les activités industrielles de l’usine Arkéma de Saint-Auban. Et au-delà, c’est tout le pôle économique du département des Alpes-de-Haute-Provence et des départements voisins qui est menacé.

L’usine Arkéma de Saint-Auban produit du chlore à partir du procédé de l’électrolyse à mercure. La réglementation environnementale européenne prévoit que ce procédé soit remplacé par d’autres, moins polluants. Cette reconversion des électrolyses à mercure nécessite d’importants investissements que Total n’est pas enclin à réaliser. Au lieu de cela, le groupe préfère imposer à sa filiale des restructurations de grande envergure.

Des sites en danger

Ainsi, l’abandon de l’électrolyse sur le site Arkéma de Saint-Auban mettrait en péril, au-delà des emplois directs du site, les emplois aux Salins de Giraud (fournisseur du sel, matière première de l’électrolyse), ainsi que la ligne de fret SNCF qui relie Marseille à Briançon. Sur le plan environnemental, c’est la Carmargue qui serait aussi touchée, si on négligeait ses marais salants…

C’est pourquoi, le 6 novembre 2004, 2 500 personnes, salariés de l’usine Arkéma de Saint-Auban et des entreprises extérieures, militants CFDT d’Arkéma et Syndicat Chimie énergie Alpes-Méditerranée, autres organisations syndicales, élus locaux et population, ont défilé derrière une banderole commune témoignant de l’ampleur de leur inquiétude. Elles sont apparues unies, fortes et déterminées, prêtes à établir un rapport de force pour contrebalancer les objectifs de compétitivité et de rentabilité avancés par les directions.

Dès l’annonce faite par Total de la réorganisation de sa branche chimie en février 2004, la FCE-CFDT avait interpellé la direction afin, notamment, que soient réalisés les investissements nécessaires au vu des enjeux technologiques, environnementaux et territoriaux.

Aujourd’hui, la FCE-CFDT attend que Total mène une véritable politique industrielle au service de sa richesse première, ses salariés, à Saint-Auban comme sur les autres sites en danger. En maintenant un pôle industriel fort, Total peut pérenniser son avenir industriel et assurer un plein emploi durable. Bref, assumer ses responsabilités sociales. Le groupe, qui réalise des milliards de profit, a tous les moyens nécessaires pour mettre en place cette politique industrielle au service de l’emploi et des territoires.

Gageons que cette première mobilisation, point de départ d’un long combat pour pérenniser l’avenir des sites d’Arkéma et de ses filiales, contribue plus largement à pérenniser l’avenir de la chimie française et européenne.

Implantée dans le département des Alpes-de-Haute-Provence, l’usine a été créée en 1916. Dans les années 1970, le site comptait plus de 2 000 salariés. Des fermetures d’ateliers successives ont réduit les effectifs qui n’atteignent plus aujourd’hui que 720 personnes. L’usine, qui joue un rôle économique majeur dans le tissu local, induit aussi 3 000 emplois indirects dans la région.

À LIRE AUSSI

Lors de la dernière réunion de   négociation sur les salaires dans  la branche Miroiterie, la seule   préoccupation de la FCE-CFDT était, comme
Send this to a friend