Lors de la commission paritaire de décembre dernier, il avait été décidé d’engager une négociation sur la refonte de la structure salariale de la convention collective des industries chimiques. La commission paritaire du 19 janvier 2005 a donc examiné le projet élaboré par la chambre patronale, l’Union des industries chimiques (UIC).
Dès l’ouverture de la commission, l’UIC a déclaré vouloir, par cette négociation, « poursuivre et intensifier le dialogue social, et redonner vigueur et force à la chimie en France ». La chambre patronale entend « appréhender de manière large la politique salariale de la branche, en prenant en compte la réalité des salaires pratiqués dans les entreprises ». Son projet propose de mettre en place des rémunérations annuelles garanties qui se substituent à toute référence mensuelle, de déconnecter la prime d’ancienneté de la valeur du point qui ne resterait la référence que pour le calcul des primes de nuit et de poste.
En réponse, la FCE-CFDT a déclaré que le texte proposé par la chambre patronale n’était qu’un point de départ de la négociation, qu’il devait être enrichi et complété. Dans ce sens, la notion de salaire doit rester un élément fort de reconnaissance du travail. La notion de salaire minimum de branche reste donc un point incontournable. La FCE a rappelé ses revendications, à savoir la création d’une formule binôme et une grille conventionnelle qui démarre a minima au Smic harmonisé. La négociation doit servir à gommer les inégalités de salaires qui existent entre les salariés de la chimie.
FO et la CGT ont empêché de discuter du projet de la chambre patronale. Après plusieurs suspensions de séance, elles ont fini par quitter la séance, suivies de la CFTC. La réunion s’est donc arrêtée de ce fait.
La FCE a indiqué qu’elle enverra un contre-projet d’ici la prochaine paritaire de mars. Il réaffirmera la nécessité de reconstruire un système salarial attractif, équitable et pérenne pour les salariés de la chimie.