La direction d’Arkéma a annoncé un plan social à cinq ans qui touche les produits vinyliques. Cela devrait se traduire par les restructurations de plusieurs sites et la destruction de 548 emplois. La FCE-CFDT a exigé de la direction qu’elle s’engage à ne procéder à aucun licenciement.
Lors du comité central d’entreprise (CCE) d’Arkéma du 27 janvier, la direction a annoncé un plan social à cinq ans qui touche l’ensemble des produits vinyliques, soit l’un des trois piliers du groupe. Ce plan devrait se traduire par les restructurations de plusieurs sites et la destruction de 548 emplois.
La FCE-CFDT a exigé de la direction qu’elle s’engage à ne procéder à aucun licenciement. Des mesures de préretraite devraient compenser les deux tiers du plan social. Des reclassements de personnel devraient aussi avoir lieu dans le périmètre du groupe Total (chimie et pétrole).
En l’état, ce plan ne règle en rien l’avenir de la filière Chlore-CVM-PVC en France et en Europe. Il a pour seul objectif d’améliorer la rentabilité économique d’un secteur, en vue de la mise en bourse d’Arkéma par le groupe Total. Car pour pérenniser ces activités porteuses de milliers d’emplois, de nombreuses questions restent en suspens dans le domaine
de la sécurité, de l’environnement, des enjeux technologiques et de la formation professionnelle créatrice d’emplois. Les 100 Me d’investissement sur le projet global ne suffiront pas à assurer un avenir durable à ce secteur, même si aucune fermeture de site n’est annoncée.
Les 725 salariés du site de Saint-Auban dans les Alpes-de-Haute-Provence, devraient payer un lourd tribut social. 380 suppressions de postes sont annoncées, malgré un nouvel investissement de 35 Me. C’est de la survie économique et de l’emploi du département qu’il s’agit. Le groupe Total, qui porte la responsabilité de cette situation, devra engager des moyens humains et financiers pour contribuer à un nouvel aménagement du territoire et à la création de nouveaux emplois.
La FCE interpellera prochainement Thierry Desmarest, président du groupe Total, ainsi que le ministère de l’Industrie, pour que les logiques financières ne priment pas sur les politiques industrielles.
Un nouveau CCE est prévu le 10 février prochain.