La période de confrontation entre la chambre patronale de la répartition pharmaceutique et la plupart des OS est-elle en train de se terminer ? C’est ce que laissent supposer trois avancées significatives : la signature majoritaire le 9 février d’un accord sur les salaires minis conventionnels, un texte de bon niveau sur l’égalité professionnelle bientôt à la signature, et une décrispation réelle sur la formation professionnelle.
Les commissions paritaires des 9 et 11 février dans la répartition pharmaceutique portaient sur deux sujets assez conflictuels dans la branche, les salaires et la formation professionnelle, et sur un sujet relativement plus consensuel, l’égalité professionnelle hommes/femmes.
Sur les salaires minis de branche, il a été possible de sortir du dialogue de sourds. Alors que l’an passé aucun accord n’avait pu être trouvé et qu’une simple recommandation avait succédé à l’échec de la négociation, un accord majoritaire a cette année pu être trouvé. La FCE-CFDT, la CFTC et FO ont signé le 9 février dernier l’accord 2005 qui prévoit une augmentation de 2,50 % (en deux fois : + 1,25 % au 1er février et au 1er juillet,
avec une clause de sauvegarde et un pied de grille à 1 225 euros). Cet accord est certes dans la fourchette basse de la revendication présentée lors de la précédente paritaire. Mais il évite le retour à une recommandation que souhaitait une partie du patronat et maintient le bas de la grille au-dessus du Smic.
Concernant l’égalité professionnelle, nous nous orientons vers un accord majoritaire sur un texte pratiquement finalisé. La FCE a demandé que ce texte soit complété par la suite par un nouveau projet portant sur la lutte contre toutes les formes de discrimination. Ce qui a donné lieu à un consensus patronal et interfédéral.
Enfin, la commission paritaire mixte sur la formation professionnelle continue, convoquée et animée par le représentant du ministère de l’Emploi, s’est déroulée dans de meilleures conditions que les réunions précédentes. Le patronat a sans doute compris qu’il peut difficilement échapper à un accord de branche sur le sujet, suite à l’accord national interprofessionnel et à la loi réformant les textes sur ce sujet.
Il ne peut plus compter sur la faiblesse de ceux qui cautionnaient son attitude par des accords minoritaires. Il s’inquiète par ailleurs de la destination des fonds à des organismes interprofessionnels gérant les fonds obligatoires, et réfléchit donc à un OPCA (organisme paritaire collecteur agréé) de branche.