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Une forte mobilisation pour la défense des 35 heures

Nous étions près de 500 000 manifestants à répondre le 5 février dernier à l’appel de l’intersyndicale CFDT-CFTC-CGT-FO pour défendre les 35 heures et le pouvoir d’achat.

Nous étions près de 500 000 manifestants à répondre le 5 février dernier à l’appel de l’intersyndicale CFDT-CFTC-CGT-FO pour défendre les 35 heures et le pouvoir d’achat.

Le 5 février dernier, les manifestants ont répondu présents à l’appel de l’intersyndicale CFDT-CFTC-CGT-FO pour défendre les 35 heures et le pouvoir d’achat. Le nombre de participants aux manifestations régionales, plus de 100, atteste de la très forte mobilisation des salariés, du privé comme du public : 90 000 à Paris, 50 000 à Marseille, 25 000 à Toulouse, 22 000 à Bordeaux, 18 000 à Rouen, 15 000 à Lyon comme à Rennes, Lille et Nantes, 12 000 à Grenoble, 10 000 à Saint-Étienne comme à Montpellier, 6 000 à Metz…

Les salariés viennent de démontrer qu’ils ne sont pas dupes des véritables intentions du gouvernement sur les 35 heures et qu’ils sont prêts à défendre leur temps de travail. Sauf à être sourd devant un tel mécontentement, le gouvernement ne peut continuer de s’arc-bouter sur un projet de loi qui démantèle les 35 heures.

« Halte au travail de sape ! », écrivions-nous fin décembre 2004*. « Faute de ne pouvoir revenir sur la loi des 35 heures, le gouvernement continue d’enfoncer des coins pour la fragiliser, la contourner pour la rendre caduque dans les faits. Par touches successives, il essaie d’en saper les fondements. Ce n’est pas le moindre des paradoxes que de prôner l’action pour l’emploi et la réduction du chômage, tout en incitant les salariés qui ont un emploi à travailler plus ! Le discours sur la possibilité de faire des heures supplémentaires pour gagner plus est un leurre. C’est même une provocation pour les milliers de salariés contraints à travailler à temps partiel et qui ne peuvent revenir au temps plein. Et que dire des chômeurs et des jeunes à la porte des entreprises ? »

Le compte épargne temps est une bonne solution pour récupérer les « heures supplémentaires gratuites ou écrêtées ». Il permet la prise d’un congé choisi par la possibilité d’un cumul contrôlé de jours de travail. Mais il devient dangereux pour l’emploi si toutes les heures cumulées sont transformées en salaire, dangereux aussi pour les conditions de travail en transformant des repos liés à la santé et à la sécurité en argent !

Plus insidieuse encore est cette proposition d’accord dit « de temps choisi », de gré à gré entre employeur et salarié, avec pour seule limite le plafond de la directive européenne, 48 heures aujourd’hui, et 44 heures en moyenne sur 12 semaines.
Le prolongement à fin 2008 du paiement des heures supplémentaires à seulement 10 % pour les entreprises de moins de 20 salariés, continue de pénaliser les salariés des TPE/PME.

Des jours de repos bradés, un temps choisi qui ne l’est pas et des inégalités supplémentaires entre salariés des petites et des grandes entreprises, autant de mesures contenues dans la proposition de loi, portant sur la réforme de l’organisation du temps de travail dans l’entreprise, qui suscitent notre désaccord total.

Notre action vise plusieurs objectifs : faciliter l’accès à l’emploi pour les jeunes et les chômeurs, empêcher la dégradation des conditions de travail et de vie, réduire le fossé entre salariés des petites et des grandes entreprises. Il ne s’agit pas seulement de défendre un acquis. Il ne l’est d’ailleurs pas pour des millions de salariés… Il s’agit de lier durée du temps de travail, organisation négociée du travail et qualité de l’emploi et du travail.

* Syndicalisme Hebdo Chimie énergie, N° 284, 23 décembre 2004.

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