Le 6 octobre dernier, se tenaient à l’Assemblée Nationale les troisièmes journées parlementaires de la chimie. Trois tables rondes ont abordé successivement la nouvelle réglementation Reach, la chimie et la santé, la chimie au service du développement durable.

La FCE-CFDT, invitée pour la première fois, était conviée à participer à la table ronde sur la chimie et la santé.Pour la FCE, la santé et la sécurité constituent deux éléments importants de l’action syndicale. Le travail, comme les conditions de son exercice, sont partie intégrante du développement durable. Or, on constate aujourd’hui la dégradation des conditions de travail due essentiellement à l’intensification du travail. La FCE a donc décidé de prendre au mot les axes du plan de santé au travail 2005-2009. Elle entend assurer une vigilance permanente sur les expositions professionnelles aux produits cancérogènes, mutagènes et toxiques pour la reproduction (CMR), soutenir l’idée que Reach puisse devenir un label de qualité pour la chimie française et européenne, et obtenir une meilleure reconnaissance et un meilleur traitement des maladies professionnelles.

Le rapport rédigé en 2002 par le député Jean-Yves Le Déaut, suite à la catastrophe d’AZF, soulignait déjà la place insuffisante accordée aux représentants des salariés, notamment sur les questions du risque industriel. Ce rapport voyait aussi dans le développement de l’emploi précaire, une source de risque pour les industries chimiques. Force est de constater qu’à ce jour un seul accord a été conclu dans les entreprises de la chimie sur la santé au travail. Cela témoigne des efforts qui restent à produire pour que la santé au travail devienne un véritable objet de la négociation collective.

Au cours des échanges fructueux et constructifs de ces journées, un hommage a été rendu à Yves Chauvin, chimiste français qui vient de recevoir le Prix Nobel de la chimie pour ses travaux sur les procédés industriels de la pétrochimie et les catalyses homogènes.