Le 6 octobre dernier, le Conseil de l’Union fédérale des retraités (UFR) débattait du projet de charte financière proposé par l’Union confédérale des retraités (UCR). Ce débat, en présence du trésorier de l’UCR, Christian Maujean, et du secrétaire général de la FCE-CFDT, Patrick Pierron, faisait suite au courrier que la FCE avait écrit à l’UCR sur ce sujet (lire Syndicalisme Hebdo Chimie Energie du 22 septembre 2005). Depuis, d’autres fédérations ont fait de même.
Le débat a montré que les conseillers jugeaient précipité ce vote au Conseil de l’UCR. Ils auraient préféré prendre le temps d’une discussion approfondie et débattre du fond, c’est-à-dire la place des retraités dans la CFDT, avant de débattre des moyens. Ils restent très attachés à la possibilité de continuer à adhérer à des syndicats communs actifs/retraités. Et ne veulent pas avoir comme seul choix d’adhérer à l’Union territoriale des retraités (UTR). Comment pourra vivre une section syndicale de retraités qui n’aura plus de moyens, puisqu’elle n’aura plus de part prévue dans la charte financière ? Les conseillers souhaitent qu’il y ait une solidarité entre salariés et retraités. Par ailleurs, sur des sujets comme la protection sociale ou les retraites, l’action revendicative est nécessairement commune.
Le Conseil de l’UFR a finalement adopté le texte suivant :
La FCE-CFDT réaffirme son accord de principe avec une charte financière en pourcentage. Mais elle est en désaccord avec les modalités d’application prévues. La FCE-CFDT demande que les décisions au Conseil de l’UCR des 11, 12 et 13 octobre, concernant la mise en place de la charte financière et de la gestion totale par les UTR au 1er janvier 2007, soient reportées notamment après les débats qui auront lieu au Bureau national confédéral. Ceci afin d’avoir une discussion de fond dans les différentes structures de la CFDT. Ces décisions pourraient avoir des conséquences importantes en termes de développement, aussi bien qu’en termes politiques et organisationnels. Faute de ce report, la FCE-CFDT votera contre le projet proposé.
Au Conseil de l’UCR, la position du Conseil de l’UFR a été partagée par de nombreuses Unions régionales de retraités (URR) et UFR. Le bureau de l’UCR a donc proposé de différer sa décision et de convoquer un Conseil extraordinaire le 14 décembre prochain qui examinera une résolution amendable. Cette proposition a été adoptée à la quasi-unanimité. La FCE a voté pour, puisque cela répondait à sa demande. La résolution sera adressée aux structures de retraités (UFR, URR, UTR) fin octobre. La date limite de dépôt des amendements est fixée au 30 novembre 2005. La FCE en débattra au bureau de l’UFR le 14 novembre et au Comité directeur fédéral les 17 et 18 novembre prochains.