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La mobilisation du 4 octobre, un véritable succès !

Le succès de la manifestation du 4 octobre est général et reconnu de tous. Avec plus d'un million de personnes mobilisées dans quelques 150 villes françaises....

Le succès de la manifestation du 4 octobre est général et reconnu de tous. Avec plus d’un million de personnes mobilisées dans quelques 150 villes françaises, la mobilisation a même été plus forte dans de nombreuses régions que celle qui avait eu lieu le 10 mars dernier. Près de 150 000 personnes se sont mobilisées à Paris, 100 000 à Marseille et Arles, 60 000 à Toulouse et Saint-Gaudens, 50 000 à Bordeaux et Libourne, 30 000 à Nantes et Toulouse, 25 000 à Lille et Lyon, 20 000 à Grenoble, Rouen, Caen, Clermont-Ferrand, Le Mans, 15 000 à Limoges, Angoulême, Saint-Étienne, plus de 60 000 dans 12 villes de Bretagne, etc. Toutes les catégories professionnelles, des ouvriers aux cadres, des entreprises et des administrations, se sont mobilisées ce jour-là pour défendre les salaires et le pouvoir d’achat.

Cette forte mobilisation démontre l’aggravation du climat de mécontentement des salariés. Aux salariés du public, se sont ajoutés ”en masse” les salariés du privé, particulièrement secoués par les nombreuses restructurations des dernières semaines. Les médias nationaux se sont surtout fait l’écho de la présence des salariés des entreprises qui ont annoncé d’importantes suppressions d’emplois : Hewlett-Packard, la SNCM, ST Microelectronics, pour ne citer que celles-là. Mais d’autres secteurs étaient aussi, ici ou là, mobilisés, comme celui du commerce avec Auchan, Carrefour ou Champion, et celui de la métallurgie avec Alcatel, Legrand ou Renault. La FCE-CFDT, un peu partout, se sera elle aussi mobilisée avec Alcan-Péchiney, Glaverbel, Lanxeff, Mérial, Poliméri, etc.

Manifestement, après le 5 février et le 10 mars 2005, ni le gouvernement ni le patronat n’avaient entendu les messages que leur avaient envoyés les salariés et les citoyens. Ils témoignaient pourtant déjà de leur colère, de leur exaspération, de leur crainte de l’avenir. Et les racines sont connues : la persistance du chômage, le blocage du pouvoir d’achat, le développement de la précarité et de l’exclusion, l’incertitude quand à l’évolution des métiers ou de l’emploi.

La démonstration de notre capacité d’action

Mais ce ne sont ni les discours généraux ni les mesures en trompe-l’œil qui changeront durablement la donne sur la croissance, l’emploi ou le pouvoir d’achat. Pire, plusieurs des mesures gouvernementales prises par ordonnance en juillet et août derniers, accroissent la précarité ou remettent en cause des dispositifs législatifs antérieurs, sans le dire. Le dialogue social dans les branches professionnelles est aussi trop souvent dans l’impasse. Pour exemple, plus de la moitié de nos conventions collectives nationales ont encore des barèmes de salaires minima inférieurs au Smic. Un comble en 2005 !

Ce 4 octobre a démontré notre capacité d’action et de négociation pour obtenir une véritable politique pour l’emploi qui réduise la précarité ; pour obtenir des politiques industrielles, de recherche, de formation professionnelle, et de sécurisation des parcours professionnels qui puissent enfin donner de l’espoir aux salariés et une vision plus sécurisante de l’avenir ; pour défendre le pouvoir d’achat de tous et pour qu’aucun salarié n’ait un indice inférieur au Smic ; pour défendre enfin les droits collectifs et individuels des salariés en construisant une solidarité plus effective (couvertures retraites, santé, chômage, logement, …) et de nouvelles garanties.

La balle est maintenant dans le camp du gouvernement, mais pas seulement. Cette dynamique est d’abord un coup de semonce aux chambres patronales qui refusent encore de négocier des accords salariaux de branche au-dessus du Smic (celles de la chimie, du papier carton, du verre, par exemple) et qui verront s’accentuer la pression de la FCE-CFDT. Mais c’est aussi un coup de semonce aux entreprises pour améliorer les salaires, les conditions de travail et d’emploi.

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