Les membres du Comité national de la branche (CNB) papier carton se sont réunis. Sur tout le territoire, leur constat est le même. La situation économique des entreprises de la branche est difficile. Dans ce contexte de restructurations et de suppressions d’emplois, les grands groupes papetiers mondiaux ont lancé depuis septembre des opérations de recompositions et d’optimisations de production. Certains envisagent des arrêts de machines, d’autres des fermetures de sites. Au delà de ces stratégies de groupe, les possibilités de maintenir les productions telles quelles, ou de les faire évoluer, doivent être étudiées au cas par cas.
L’objectif de la FCE-CFDT est de maintenir le maximum de sites papetiers en fonctionnement ou, si cela est impossible, d’obtenir localement des dispositions de ré-industrialisation. Le travail continu des sections syndicales sur le suivi économique des entreprises, la sécurité et la formation professionnelle, montre ici toute son importance. Il est plus facile de lutter contre la fermeture d’un site qui a été modernisé et dont le personnel est formé : le contre-projet industriel est plus crédible auprès des partenaires économiques et territoriaux, et trouve ainsi plus facilement un soutien et des chances d’aboutir.
Le CNB a débattu des conditions d’organisation de la production et du travail des PME, de la formation professionnelle, du Travail en Questions (TEQ) et du prolongement de la campagne fédérale pour l’emploi. Il est essentiel d’avancer sur ces priorités revendicatives et d’amener les sections du papier carton à s’inscrire dans les initiatives des syndicats de la fédération.
Le CNB a aussi pris acte de l’ouverture d’une procédure de Commission mixte paritaire dans la production transformation. Le dialogue avec la chambre patronale n’aboutissant à rien de concret, notamment sur la revalorisation des salaires minima, la Direction du Travail a accepté d’intervenir pour favoriser la négociation. Cette négociation intégrera probablement la révision de l’accord classifications.
Malgré cette période difficile, le CNB a toutefois noté la stabilisation de la syndicalisation, après la forte chute de 2004. Incontestablement, le travail de développement porte ses fruits, même s’il faut maintenir l’effort pour rattraper le niveau de 2003. C’est un encouragement à poursuivre les actions entreprises depuis plusieurs années.
