Chaque année, la CNIEG (Caisse Nationale des Industries Electrique et Gazière) publie une série de statistiques sur les retraités des IEG. Qui sont-ils exactement ? Arrêt sur image.
Au 1er janvier 2005, les industries électrique et gazière comptaient 103 438 retraités pensionnés de droits directs, et 40 209 retraités pensionnés de droits dérivés que sont les veufs et les veuves.
Depuis la loi de nationalisation de1946, le nombre de pensionnés n’a cessé de croître régulièrement. Depuis 1950, il a même été multiplié par 4. Cependant entre 2004 et 2005, le nombre de pensionnés de droits directs a légèrement diminué. Cela est du à la fin des départs dérogatoires mis en œuvre par les accords signés en 1997 et 1999.
Aujourd’hui, le nombre d’entrées dans le régime de retraite des IEG est légèrement inférieur à ses sorties dues aux décès (2 632 entrées contre 2 734 sorties).
Les pensionnés de droits directs sont à 77,7% des hommes, et à 22,3% des femmes. Et leur moyenne d’âge est de 68,1 ans. Les pensionnés de droits dérivés affichent quant à eux une moyenne d’âge de 76,8 ans. Ils sont à 97,7% des femmes, et à 2,3% des hommes. On retrouve là un phénomène bien connu. L’espérance de vie des femmes étant de cinq ans supérieure à celle des hommes en France (82 ans contre 77 ans), il y a plus de veuves que de veufs.
L’espérance de vie moyenne a beaucoup progressé. Entre 1973 et
2005, elle est passée de 73 à 79 ans. La durée en retraite augmente ainsi en conséquence.
La pyramide des âges
En 2004, l’âge moyen d’entrée dans le régime de retraite des IEG est de 55,4 ans, et seulement 16% des nouveaux entrants ont plus de 60 ans.
Suite à la fin des départs dérogatoires, la proportion de départs à la retraite avant 55 ans passe de 48 à 13%. En 2004, 320 femmes ont utilisé la possibilité d’anticiper leur départ à la retraite en tant que mères de famille. 159 autres femmes sont parties au terme « normal ».
Les résultats de l’action syndicale
Les retraités sont à 54% issus du collège maîtrise, à 24% du collège exécution et à 22% du collège encadrement.
Ces nouveaux retraités ont une pension supérieure à celle des anciens. Pour les pensionnés de droits directs, le niveau de rémunération (NR) moyen d’entrée dans le régime de retraite est le NR 16 ; le NR moyen de sortie est le NR 13. L’action syndicale pour de meilleurs qualifications et déroulements de carrière a donc produit des résultats.
On le voit aussi dans la répartition par collège. La proportion de retraités qui finissent leur carrière en exécution est moindre qu’auparavant et ce, au profit des collèges maîtrise et encadrement.
Le collège exécution représente aujourd’hui 19% des entrées et 36% des sorties du régime de retraite des IEG.
Le NR moyen est le NR 15 pour les pensionnés de droits directs, et le NR 12 pour les pensionnés de droits dérivés. Depuis 1960, la pension trimestrielle, en euros constants (c’est-à-dire à pouvoir d’achat équivalent), a presque triplé. Elle est aujourd’hui de 6 356 euros. Le combat syndical pour de meilleures retraites a donc aussi produit des résultats tangibles, même s’il s’agit d’une moyenne.
La pension médiane (qui correspond à la pension en dessous de laquelle on trouve 50% des retraités) est de 5 596 euros. Cependant, elle est beaucoup plus faible pour les pensionnés de droits dérivés (2 823 euros).
Enfin, le coefficient de liquidation moyen (majoration pour enfants comprise) est de 72%. Ce qui signifie que la majorité des retraités n’ont pas, lors de leur départ en retraite, la totalité de leurs annuités.