La FCE-CFDT ne signera pas le projet d’accord salarial dans les industries chimiques, ne trouvant pas ce texte acceptable. Elle reste cependant déterminée à agir partout où c’est possible pour reprendre le dialogue social sur ce thème.
Suite à la commission mixte paritaire du 18 novembre, l’Union des Industries Chimiques (UIC) soumettait un projet d’accord salarial à la signature des organisations syndicales et ce, jusqu’au 9 décembre. Le comité national de la branche (CNB) chimie s’est donc réuni (le 2 décembre) pour analyser les résultats de ces négociations et émettre un avis sur l’accord proposé. Après analyse et débat, il est ressorti que ce texte n’était pas acceptable pour la FCE-CFDT. En conséquence, elle n’en sera pas signataire. Tout comme les autres fédérations syndicales qui ne devraient pas non plus en être signataires. Après onze mois de négociation, c’est donc l’échec total du dialogue social dans la branche.
D’ores et déjà, le CNB a décidé d’un certain nombre d’actions à mener : rédiger un tract à destination des adhérents et des salariés qui explique l’analyse de la FCE et rappelle ses propositions, rencontrer les autres organisations syndicales pour envisager les suites à donner, etc. Partout, la FCE agira pour reprendre le dialogue social sur un thème aussi important que la politique salariale dans les industries chimiques. Elle interpellera l’UIC pour lui rappeler la responsabilité qu’elle porte dans cet échec. Les syndicats Chimie Energie, et notamment leur animateur de branche, apostropheront de la même manière les UIC régionales. Dans les entreprises, ce seront les délégués syndicaux centraux (et/ou les autres élus CFDT) qui interpelleront les directions d’entreprise lors de l’ouverture des négociations salariales d’entreprise. Ils leur rappelleront le rôle qu’elles aussi ont à jouer pour dynamiser la politique salariale de branche.
La FCE devra-t-elle fêter le 15 décembre un triste anniversaire, celui des dix ans sans accord salarial dans les industries chimiques ?