Les négociations annuelles des salaires de la branche pétrole se sont déroulées le 1er décembre. Après dix heures de tractations, émaillées par la mobilisation de la CGT qui avait appelé ses troupes à manifester sur le lieu de négociation, un accord a été conclu entre l’Union française des industries pétrolières (Ufip) et les organisations syndicales, à l’exception de la CGT.
Sur proposition de la FCE-CFDT, un effort significatif a été réalisé pour les bas salaires à travers la création d’une sur-majoration conventionnelle, applicable au pied de grille. Grâce à cette innovation, les coefficients du bas de la grille évoluent de façon significative au 1er janvier 2006. Le premier coefficient augmente de 6 %, le second de 4,9 %, et ainsi de suite jusqu’au pivot de l’augmentation générale de la grille de 2,5 %. Pour la FCE, cette sur-majoration conventionnelle devra, dans les prochaines années, couvrir tous les coefficients employés et ouvriers.
Les primes de panier sont calculées sur la base du nouveau coefficient intégrant la sur-majoration conventionnelle, ce qui les augmente d’environ 50 %. Les travailleurs postés toucheront donc à peu près 40 euros par mois, à ce titre.
Autre innovation imaginée par la FCE, le principe d’un accord pluriannuel qui permet de garantir les évolutions salariales sur plusieurs années. Ainsi, dès 2006, la prime d’ancienneté sera appliquée en fin de deuxième année. Et à partir de 2007, elle débutera à 1 % à l’échéance de la première année.
Le revenu minimum annuel garanti est aussi majoré de 1 250 euros Il passe de 15 250 euros par an à 16 400 euros. Suivent les recommandations habituelles de l’Ufip à ses adhérents : augmenter les réels de 2 % avec un plafond porté à 6 300 euros par mois (bonne nouvelle pour les cadres) et faire respecter l’égalité de traitement entre les hommes et les femmes (bonne nouvelle pour le personnel féminin).
La FCE voit dans cet accord une bonne base aux négociations des salaires à venir dans les entreprises de la branche. Il démontre, une fois de plus, que le syndicalisme de négociation porte ses fruits.
